Agronomie (Agronome) – Fiche métier

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Agronomie (Agronome)

Agronomie

L’agronomie (du grec agronomos) est l’ensemble des sciences exactes, naturelles, économiques et sociales auxquelles il est fait appel dans la pratique et la compréhension de l’agriculture. Les sciences vétérinaires sont parfois exclues de cette définition.

 

Agriculture et agronomie

Les termes d’agriculture et d’agronomie sont souvent utilisés indifféremment, alors qu’il s’agit de deux concepts différents.
D’une façon générale, l’agronomie est du côté de la science (ce qui explique que l’on parle parfois de sciences agronomiques) alors que l’agriculture est orientée vers la technique (incluant l’application des résultats de la recherche agronomique dans le milieu naturel). Columelle, écrivain latin du Ier siècle a rédigé un traité sur l’agronomie.

 

Agronomie : une science locale

La recherche en agronomie, plus que tout autre recherche, présente un caractère très souvent local. Elle peut être considérée comme la pédologie dans la mesure où elle est étroitement liée aux sols et aux climats, qui ne sont jamais les mêmes d’une région à l’autre. C’est la raison pour laquelle en France, par exemple, certaines spécialisations se font en agronomie tropicale, dont les spécificités ne sont pas comparables à l’agriculture de la métropole. On parle souvent de terroirs, lesquels doivent être traités différemment les uns des autres.

 

Évolution de l’agronomie

L’agronomie est une science qui a beaucoup évolué. L’intensification de l’agriculture (années 1960 à 1990), également connue sous le terme de révolution verte, est fortement liée aux progrès réalisés en matière de productions végétales et animales (sélection et amélioration), ainsi qu’en matière d’intrants (engrais et produits phytosanitaires).

Toutefois, les dégradations environnementales, liées à l’agriculture productiviste, au développement industriel et au fort accroissement de la population mondiale, ont soulevé de nombreuses questions et entraîné le développement, voire l’apparition de nouvelles disciplines pour la science agronomique (dépollution, traitement des déchets, aménagement rural, lutte biologique).

Le concept du développement durable est apparu afin d’apporter des solutions à la dégradation des ressources naturelles (baisse de fertilité des sols, pollution des eaux, érosion…) occasionnée par un type d’agriculture intensif. Ce concept a pour principe de développer l’agriculture en augmentant les rendements des cultures et des productions animales tout en respectant un équilibre naturel. L’agriculture devient donc un écosystème cultivé dont l’homme fait partie et qu’il doit maintenir en équilibre.

Enfin, l’essor des nouvelles technologies, biotechnologie et informatique, a ouvert de nouveaux champs d’études. Les sciences agronomiques ont su profiter des nouveaux moyens techniques fournis par les industries.

Le couplage de l’agronomie et de l’informatique a permis d’apporter une approche moderne, notamment dans le développement des exploitations agricoles. Dans les années 1960, la recherche opérationnelle a fait ses débuts dans la recherche agronomique.

 

Crises agricoles

Les sciences agronomiques cherchent actuellement à nourrir l’homme, avec une plus grande sécurité, une bonne gestion des ressources naturelles et un respect pour l’environnement. Les fonctions économiques, environnementales et sociales de l’agriculture sont aujourd’hui au cœur d’un vaste débat de société. De récentes crises (vache folle, organismes génétiquement modifiés), ont bien montré la complexité et l’importance de ce débat. Certains estiment indispensable de mettre à jour les mécanismes explicatifs de l’évolution de l’agriculture en les reliant à l’évolution de la demande sociale. Bien que l’agronomie puisse se voir à l’échelle locale, il est souvent jugé essentiel de connaître et interpréter les systèmes de production mis en place dans le monde. À l’heure de la mondialisation des échanges, il paraît en effet indispensable de connaître la raison d’être et les objectifs de tels systèmes.

 

Les différentes branches de l’agronomie

L’agronomie est une science réunissant plusieurs disciplines.

  • Productions végétales
  • Productions animales (zootechnie)
  • Fertilisation des plantes, nutrition animale et alimentation humaine
  • Protection des cultures et santé des animaux
  • Sciences du sol (pédologie)
  • Gestion de l’eau
  • Biotechnologies, le génie génétique et la microbiologie
  • Équipements agricoles, machinisme
  • Économie agricole
  • Industries alimentaires
  • Sciences et génie de l’environnement
  • Valorisation et recyclage des déchets
  • Écologie et environnement

 

Formation à l’agronomie

En France, l’agronomie est enseignée dans plusieurs écoles qui forment des ingénieurs agronomes, les ENSA (Écoles nationales supérieures agronomiques), l’ISTOM (École d’ingénieurs en agro-développement international), les ENITA (Écoles nationales d’ingénieurs des travaux agricoles), l’ESITPA (École d’ingénieurs des Chambres d’Agriculture), les écoles de la FESIA (Fédération des Écoles Supérieures d’Ingénieurs en Agriculture), les Institut universitaire de technologie Génie biologique et bien entendu au sein des lycées agricoles (depuis les BEPA-CAPA jusqu’au BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole)). Depuis quelques années, des Licences Professionnelles, menées en partenariat avec des établissements du supérieur, sont apparues.

Au Québec, le baccalauréat en agronomie est offert à l’Université McGill à Montréal, en anglais, et à l’Université Laval à Québec, en français. Les deux baccalauréats sont reconnus par l’Ordre des Agronomes du Québec[2].

En Belgique francophone, les ingénieurs agronomes, ou bioingénieurs, peuvent suivre leur formation dans trois universités, l’Université Catholique de Louvain (UCL) à Louvain-la-Neuve, l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et la Faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux (FUSAGx). Ces formations comptent 3 ans de baccalauréat et 2 ans de maîtrise. Plusieurs écoles supérieures (notamment à ATH, Ciney, Liège…) donnent aussi accès à des diplômes d’agronomie en 3 ou 4 ans, dont les diplômés portent le titre d’agronome et non d’ingénieur agronome.