Chirurgien-dentiste – Fiche métier

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Chirurgien-dentiste

Chirurgien-dentiste

 
L'arracheur de dents.Carte postale humoristique des années 1920.

L’arracheur de dents.
Carte postale humoristique des années 1920.

Un dentiste et son assistant en train de réaliser une intervention chirurgicale dentaire.

Un dentiste et son assistant en train de réaliser une intervention chirurgicale dentaire.

Un dentiste médieval portant un collier sertis de dents. Londres; 1360-75.

Un dentiste médieval portant un collier sertis de dents. Londres; 1360-75.

Fermier chez le dentiste, Johann Liss, 1616-17.

Fermier chez le dentiste, Johann Liss, 1616-17.

Le chirurgien dentiste est un professionnel de santé habilité à pratiquer l’art dentaire (ou médecine dentaire, l’appellation variant d’un pays à l’autre). Il est très souvent appelé « dentiste », par convenance. Titulaire d’un diplôme de docteur en chirurgie-dentaire, il soigne les pathologies acquises et congénitales de la bouche, des dents, des gencives, des maxillaires et des tissus attenants.

Bien que l’essentiel des chirurgiens-dentistes aient une activité libérale, ils peuvent exercer à l’hôpital, dans des services d’odontologie ou de stomatologie, en clinique privée, notamment pour pratiquer des opérations plus lourdes qu’une structure telle qu’un cabinet libéral peut difficilement accueillir. Une part non négligeable de chirurgiens-dentistes sont également salariés, soit au sein d’un cabinet libéral, soit au sein d’une structure (mutuelle, sécurité sociale, et bien sûr hôpitaux).

La sainte patronne des chirurgiens-dentistes est Apolline.

 

 

Différents types de soins dentaires

  • Odontologie conservatrice

Il s’agit de la partie de la dentisterie qui soigne les dents et les reconstitue. Le chirurgien-dentiste élimine la partie de la dent qui est cariée (la carie est molle, en comparaison de la dent qui est dure). Ensuite il reconstitue la dent avec un matériau d’obturation : amalgame ou composite.

  • Endodontie

L’endodontiste s’occupe du domaine de l’intérieur de la dent, appelé pulpe. Le traitement endodontique (parfois abusivement nommé dévitalisation) consiste a retirer cette pulpe et sceller l’espace vacant afin qu’il ne s’infecte pas. Ce traitement doit être réalisé dans deux cas : si l’état inflammatoire de la pulpe est irréversible ou bien si la pulpe est nécrosée.

  • Prothèse

Le but d’une prothèse dentaire est de reconstruire ou remplacer les tissus dentaires manquants. Si la racine est présente mais que la couronne se trouve très délabrée on peut réaliser une prothèse fixe dite couronne (entièrement en céramique (dite céramo-céramique), en céramique avec une chape métallique (dite céramo-métallique) ou entièrement en métal). Si la dent toute entière (racine et couronne) est manquante quatre solutions sont à étudier : l’abstention (pour une dent de sagesse (ou 3e molaire) sans antagoniste), la prothèse amovible (en métal et résine ou tout en résine), la prothèse fixe sur les dents adjacentes (le bridge) ou la prothèse fixe sur racine prothétique (les implants).

Il existe deux grands type de prothèse. Les prothèses transitoires, souvent en résine, destinées à rester en bouche pendant un temps limité. C’est une solution d’attente de cicatrisation, d’amménagement tissulaire permettant de restaurer rapidement l’esthétique et la fonction. L’autre type de prothèses est dit d’usage : elles sont destinées à rester en bouche aussi longtemps que possible. Elles sont souvent qualifiées, à tord, de prothèses définitives.

  • Parodontie

Le parodontiste s’occupe du parodonte, c’est-à-dire les tissus entourant la dent : gencive, os alvéolaire, cément (qui recouvre les racines dentaires), ligament alvéolo-dentaire (qui relie la dent à l’os alvéolaire).

  • Chirurgie

Le dentiste peut réaliser certains actes chirurgicaux : avulsions (extractions) de dents de sagesse ou de canines incluses ou enclavées, chirurgie des tissus mous, greffes de gencives et d’os (en vue d’une pose d’implant dans une zone où le volume osseux est insuffisant).

  • Implantologie

L’implantologiste peut remplacer les dents manquantes par un implant, sorte de vis fixée dans l’os, sur lequel on fixera une couronne prothétique.

  • Pédodontie

Le pédodontiste soigne les dents des enfants. La pédodontie comprend des soins spécifiques aux dents en formation comme les apoxogénèses et apéxifications (terminer la formation des racines des dents en cours de formation, atteintes par une carie importante et qu’il faudrait dévitaliser chez un adulte) et aux dents lactéales (ce sont les dents dites « de lait », premières à apparaître en bouche)

 

Complications

Les complications d’un acte chirurgical dans les pays développés sont rares. Cependant, on peut citer notamment :

  • Endocardite infectieuse : chez les patients à risque d’endocardite infectieuse (ce sont les patients ayant des problèmes au niveau des valves cardiaque, porteurs de valves mécaniques…). 25% d’entres elles seraient d’origine dentaire. En effet, après chaque détartrage ou simple brossage, une partie de la flore bactérienne passe dans la circulation sanguine systémique, et peuvent se fixer au niveau des valves cardiaques. Ce risque d’endocardite ne doit pas décourager les patients d’effectuer un détartrage régulier. Au contraire, avec un parodonte parfaitement sain, le risque d’endocardite est pour ainsi dire nul.
  • Abcès cérébral.
  • Sinusite.

 

Spécialités en France

Pendant longtemps, la seule spécialité reconnue en France était l’orthopédie dento-faciale (orthodontie). La plupart des autres pays européens reconnaissent également la spécialité chirurgie buccale. Depuis 2005, l’Europe a obligé la France a reconnaître cette spécialité en chirurgie-buccale, même si cette dernière n’est toujours pas enseignée en France en tant que telle ; en effet la chirurgie buccale est enseignée dans l’enseignement initial, mais pas en tant que spécialité, cette spécialité a également pour vocation d’élargir le champ de compétence du chirurgien-dentiste. Il est cependant possible de la passer dans un autre pays européen. Après plusieurs années d’hésitation, et suite à la disparition progressive des médecins stomatologues, l’enseignement de cette spécialité en tant que telle en France pour les chirurgiens-dentistes semble sur le point de se mettre en place, au travers d’un internat (3e cycle long) de 3 ans, commun avec les chirurgiens maxillo-faciaux qui poursuivront 2 ans supplémentaires pour leur spécialité. La spécialité en chirurgie-buccale est toujours l’objet de vicissitudes entre médecins stomatologues et chirurgiens-dentistes. Certains chirurgiens-dentistes peuvent tout de même choisir de se spécialiser dans certains domaines ; dans ce cas ils n’auront pas le titre de spécialiste, mais pratiqueront un exercice orienté vers cette spécialité.

 

Formation en France

Études odontogiques en France.

La formation du chirurgien-dentiste se fait en six ans au minimum après le baccalauréat dans une université (une UFR d’Odontologie).