Commerce de détail
Le commerce de détail achète des produits en grande quantité auprès d’un fournisseur, d’un producteur ou d’un importateur, soit directement ou par l’intermédiaire d’un grossiste. Il revend la marchandise à l’unité ou par petite quantité à un client dans un magasin, une boutique ou par correspondance à l’aide d’un catalogue ou d’un site internet. C’est le maillon final de la chaîne de distribution. Il se distingue ainsi du commerce en gros.
Politiques d’encadrement des prix de vente du commerce de détail en France
Déjà après le seconde guerre mondiale, l’ordonnance de 1945 fixe une longue liste de produits (huile, carburant, pain etc.) dont les prix étaient administrés. Le gouvernement se substituait alors aux commerçants pour la fixation des prix des produits les plus courants. Les manifestations des boulangers dans les années 70 pour la hausse du prix de la baguette sont des évènements aujourd’hui oubliés. C’est René Monory, alors ministre du commerce et de l’industrie sous le Gouvernement Raymond Barre (2), qui fin 1978 “libéralisa” ces prix[1] dans un contexte inflationniste mettant fin à une France administrée mais toujours régulée par le ministère des Finances.
Cette libéralisation sera rendu effective par l’ordonnance “Balladur” du 1er décembre 1986 mais restera partielle[2], le prix de l’eau, du gaz et des livres (loi Lang), par exemple, restant encadrés.
Plus tard, la loi dite Galland (1997-2005), aménagée et partiellement remplacée depuis janvier 2006 par la loi Jacob-Dutreil ne fixa plus un seuil maximal mais un seuil plancher des prix. Cette loi imposait aux fournisseurs de publier officiellement un tarif unique pour leurs produits pour tous les distributeurs. Ce tarif moins les différentes remises, ristournes ou autres éléments non conditionnels portés sur la facture de vente pouvaient être intégrés dans les prix de vente et constituaient la marge avant. La loi considérait ce prix comme le seuil de vente à perte. Les autres éléments constitués de budgets reversés par les fournisseurs aux distributeurs généralement en fin d’année pour ses efforts de promotion, mise en valeur ou objectifs d’achat quantitatif atteint par exemple étaient considérés comme de la marge arrière et ne pouvaient par définition rentrer dans le calcul du prix de vente sous peine de tomber sous le coup de la vente à perte, réprimée en France. Cette loi, fixait un prix minimum légal aux articles et a conduit à uniformiser, en France, les prix de vente des biens de grande consommation ne laissant aux distributeurs que les importations (tarif négocié à l’étranger avec un fournisseur exclusif) et les marques distributeurs pour se différencier par le prix.
La loi Jacob-Dutreil continue d’encadrer les prix en France depuis 2006 et en 2007 rentre dans sa deuxième phase
Types de détaillants
Commerces de proximité
Le commerce de proximité (issu de l’artisanat) pratique le commerce de spécialités et services liés à ces mêmes spécialités. Ce type de commerce est également appelé “professionnel” dans les domaines tels: boulangerie, boucherie, plomberie, électricité générale etc. Ce type de commerce en règle générale ne vend que les produits maîtrisés par la compétence professionnelle qu’il représente.
Boutiques
Les boutiques sont placées le long des rues des villes ou dans des centres commerciaux avec toute la diversité des protections contre les intempéries et de contrôle d’accès.
Le lèche vitrine désigne la flânerie des clients venant plutôt pour voir que pour acheter .
Chaînes spécialisées
JouéClub – Lee Cooper – Caterpillar – Ray-Ban –
Grands magasins
Le Printemps – Galeries Lafayette – Nouvelles Galeries – BHV – La Samaritaine – Le Bon Marché
Magasins populaires
Les magasins populaires sont généralement des points de vente de taille moyenne (surface de vente comprise entre 600 et 2000 m2). Ce sont des magasins généralistes, commercialisant entre 7000 et 1000 références en textile et bazar et 1500 à 4000 références en alimentaire. Ils sont caractérisés par un assortiment ample, large et superficiel. Ils ont une politique de marge basse et sont généralement situés en centre-ville.
Exemples :
Monoprix – Prisunic
Magasin discount et prix d’aubaine
Il s’agit d’un libre-service alimentaire avec un personnel réduit, une présentation sommaire, un assortiment limité (1000 à 1500) aux produits de base, des prix bas, peu ou pas de marques nationales, mais des produits sous marques de distributeurs ou sans marque. Certaines enseignes mettent en place en milieu de semaine, période la moins achalandée, une offre promotionnelle d’une dizaine de produits non alimentaires à des prix particulièrement attractifs pour renforcer la notoriété.
Aldi – Lidl – ED – Le Mutant – Leader Price – Norma – Netto
Magasins d’usine
La dénomination de magasin d’usine ne peut être utilisée que par des producteurs qui vendent directement au public la partie de leur production non écoulée dans leur circuit de distribution ou faisant l’objet de retour. Ces ventes directes concernent exclusivement les productions de la saison antérieure de commercialisation, justifiant ainsi une vente à prix minoré.
Concept store
Un concept store est un nouvelle organisation de la vente, apparue au milieu des années 1990, basée autour d’une thématique plutôt que d’une gamme de produits. Il met davantage en scène les produits à travers un style de vie ou une image de marque.
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