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École primaire en France

École primaire en France

L’école primaire est, en France, le premier degré de l’enseignement, par opposition au second degré (secondaire) constitué du collège et des lycées.

Ce degré est divisé entre :

  • l’école maternelle de 3 (parfois 2) à 6 ans,
  • l’école élémentaire de 6 à 11 ans.

Histoire

  • Le 28 juin 1833, la loi Guizot impose aux communes de plus de 500 habitants de financer une école de garçons.
  • Le 23 juillet, aménagement d’une extension de la loi Guizot aux filles sans obligation communale.
  • Le 15 mars 1850, promulgation de la loi Falloux sur l’instruction primaire et la liberté des enseignements primaires et secondaires.
  • Le 10 avril 1867, obligation pour les communes de plus de 500 habitants d’avoir une école de filles.
  • Le 8 octobre 1880, ouverture possible de classes enfantines pour les élèves de moins de 7 ans.
  • Le 16 juin 1881, et le 28 mars 1882 les lois Ferry instituent l’enseignement primaire public gratuit, laïc et obligatoire.
  • Le 30 octobre 1886, la loi Goblet organise l’enseignement primaire (écoles maternelles, classes enfantines, écoles primaires élémentaires, écoles primaires supérieures, cours complémentaires, écoles manuelles d’apprentissages), et la laïcisation du personnel des écoles publiques.
  • En 1936, la loi Zay sur l’enseignement primaire instaure scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans.
  • En 1959, la loi Debré, fixe l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans.

Jusqu’à l’instauration de la Cinquième République, l’enseignement était structuré par ordre :

  • D’un côté les élèves de l’enseignement primaire restent dans le primaire du début jusqu’à la fin de leur scolarité. Les meilleurs élèves qui choisissent de ne pas préparer le certificat d’études primaires suivent des cours primaires supérieurs, organisés par les écoles primaires qui leur permettent d’atteindre le brevet.
  • D’un autre côté les élèves de l’enseignement secondaire suivent les cours élémentaires de la onzième à la septième organisés par le collège ou le lycée au sein duquel ils continuent jusqu’au Baccalauréat.

Même si des passerelles ont existé, elles étaient plutôt rares et peu empruntées.

Instruction obligatoire et financement des établissements scolaires

En France l’instruction est obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 16 ans, et commence donc généralement à l’école élémentaire, âge moyen de la scolarisation en CP.

Elle est, en majeure partie, dispensée dans les écoles. Cependant, ce n’est pas l’école qui est obligatoire, mais l’instruction des enfants. Dès lors, des parents décident d’instruire eux-mêmes leurs enfants à la maison.

En France, existe différents types d’écoles différenciées par leur mode d’administration (secteur public, secteur privé sous contrat ou secteur privé hors contrat).

Le secteur public

Les écoles primaires publiques sont financées par les communes. En outre, certaines écoles publiques comprennent aussi des classes d’intégration scolaire mises en place pour permettre de scolariser tous les élèves et de permettre aux élèves en situation de handicap de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire.

Le secteur privé

Il existe aussi des écoles privées, parfois « hors contrat ». La plupart de ces écoles sont confessionnelles, en général catholiques.

D’autres se distinguent par leur pédagogie initiant des démarches novatrices : écoles dites nouvelles, écoles Montessori, école libertaire Bonaventure à Oléron (1993-2001), école de la Neuville en Seine-et-Marne (fondée en 1973), inspirée par les travaux de Françoise Dolto, etc.

Une nouvelle loi d’orientation a été promulguée en 2005 (Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école, n° 2005-380 du 23 avril 2005, dite « Loi Fillon »). À la fin de l’été 2005, tous les décrets d’application n’étaient pas encore parus. Certaines mesures sont entrées en vigueur à la rentrée de septembre 2005.

Les cycles

Le premier degré de l’enseignement correspond en France à l’école primaire.

L’école primaire comprend à la fois l’école maternelle et l’école élémentaire. Parallèlement, elle est partagée en trois cycles :

  • Le cycle 1 ou cycle des apprentissages premiers (toute petite, petite, moyenne et grande section de maternelle), dispensé à l’école maternelle ;
  • Le cycle 2 ou cycle des apprentissages fondamentaux (Grande section de maternelle, Cours Préparatoire, Cours Élémentaire 1), à cheval sur l’école maternelle et élémentaire ;
  • Le cycle 3 ou cycle des approfondissements (Cours Élémentaire 2, Cours Moyen 1 et Cours Moyen 2), dispensé à l’école élémentaire.

Cette politique de cycles, mise en place par la loi d’orientation sur l’éducation du 10 juillet 1989 et inspirée des mouvements de l’école nouvelle, prend en considération les décalages d’apprentissage entre les enfants dus aux différences de maturité. L’enfant dispose de trois ans pour acquérir l’ensemble des compétences du cycle considéré. Pour ceux en difficulté ou pour les plus précoces, il existe la possibilité de prolonger ou de réduire le cycle d’une année, mais seulement une fois durant l’enseignement primaire.

Chaque école doit rédiger et actualiser le projet de cycle : document définissant les modalités locales (au niveau de chaque école) de mise en œuvre de cette pédagogie de cycle. Il permet par exemple d’éviter d’enseigner la même période historique plusieurs fois au cours du même cycle. Malheureusement, ce document est complexe à réaliser et à actualiser, notamment dans les écoles où les équipes changent (par le biais des mutations, départs et congés divers) ainsi que dans les écoles de grande taille (car il est nécessaire qu’il soit accepté à l’unanimité pour être utile).

Le pré-scolaire : l’école maternelle

L’école maternelle accueille les enfants de 3 à 6 ans. Parfois, quand elles existent, des classes accueillent les enfants dès l’âge de 2 ans.

C’est une période préparatoire à l’enseignement élémentaire : les objectifs essentiels sont la socialisation, la mise en place du langage, du nombre et du geste graphique. On y prépare l’apprentissage de la vie en groupe, celui de la lecture, de l’écriture et des mathématiques.

L’enseignement maternel est composé généralement de trois niveaux  :

  • La première année de cycle 1, appelée aussi petite section de maternelle (PS).
  • La seconde année de cycle 1, appelée aussi moyenne section de maternelle (MS).
  • La troisième année de cycle 1 et première année de cycle 2, appelée aussi grande section de maternelle (GS). Cette classe a la particularité d’être à la fois sur le cycle 1 et le cycle 2. En fait, on considère qu’un enfant de grande section de maternelle termine son cycle 1 durant le premier trimestre et commence le cycle 2 durant le second trimestre. Cette entrée dans le cycle 2 est en principe modulée en fonction du degré de maturité des enfants.

Une classe supplémentaire peut parfois accueillir les enfants dés l’âge de 2 ans : la toute petite section (TPS), pour les enfants de 2 à 3 ans. Il n’en existe pas dans toutes les écoles maternelles, mais lorsque c’est le cas, cette classe fait partie du cycle 1.

L’école élémentaire

L’école élémentaire accueille les enfants de 6 à 11 ans. L’enfant entre en CP au mois de septembre de sa sixième année.

C’est durant cette période que s’acquièrent les bases de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques. Un enseignement scientifique concernant les centres d’intérêts proches des enfants, est apporté dès le cycle 2 par ce que les programmes officiels intitulent Découverte du Monde. À partir du cycle 3 cet enseignement, devient plus précis et s’élargit à la France et au monde avec des enseignements en histoire, en géographie, en sciences et en technologie. Un enseignement sportif et artistique est également apporté dès le Cours préparatoire aux élèves. Depuis quelques années les élèves de cycle 3 peuvent en plus, bénéficier d’un enseignement dans une langue étrangère, ainsi que d’un brevet en informatique (BII).

Les enfants restent durant toute l’année scolaire dans la même salle de classe pour tous les enseignements. En général, il y a un enseignant par classe, qui est chargé de toutes ces matières.

L’enseignement élémentaire est divisé en cinq classes :

  • La deuxième année de cycle 2, appelée aussi cours préparatoire (CP).
  • La troisième année de cycle 2, appelée aussi cours élémentaire 1re année (CE1).
  • La première année du cycle 3, appelée aussi cours élémentaire 2e année (CE2).
  • La deuxième année du cycle 3, appelée aussi cours moyen 1re année (CM1).
  • La troisième année du cycle 3, appelée aussi cours moyen 2e année (CM2).

Depuis 1990, ont été mis en place les RASED, réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, qui comprennent, lorsqu’ils sont complets, trois catégories de personnel (psychologue(s) scolaire(s), enseignant(s) chargé(s) d’aides spécialisées à dominante rééducative, enseignant(s) chargé(s) d’aides spécialisées à dominante pédagogique.

Depuis 1991, ont été mises en place les classes d’intégration scolaire. Ces classes, qui n’existent pas dans toutes les écoles, ont pour objectif de permettre aux élèves en situation de handicap de suivre une scolarité ordinaire. Dans la mesure du possible, les élèves de CLIS sont intégrés dans les autres classes en fonction de leurs possibilités. D’autre part, dans les écoles où il y a des CLIS, le projet d’école doit prendre en compte cette situation et favoriser l’ouverture sur le handicap.

Jusqu’en 1989, l’enseignement primaire était sanctionné par le certificat d’études primaires. Cet examen se passait après deux années supplémentaires de classe de fin d’études primaires, suivies par des élèves qui n’étaient pas entrés en enseignement secondaire. Ce diplôme a été supprimé par un décret d’août 1989.