Moniteur de l’enseignement supérieur – Fiche métier

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Moniteur de l’enseignement supérieur

Moniteur de l’enseignement supérieur

En France, un moniteur de l’enseignement supérieur (abrégé en MES) désigne un enseignant non-titulaire doctorant exerçant dans l’enseignement supérieur. Le monitorat permet au doctorant de bénéficier d’une première experience professionnelle d’enseignant-chercheur.

On compte en 2005, 6510 moniteurs, soit un peu moins de 2200 postes/an.

 

Description

Les fonctions de moniteurs peuvent être occupés par des doctorants titulaires d’une allocation de recherche ou d’un contrat similaire.

Selon le décret 89-794, les moniteurs sont engagés par le chef d’établissement pour une durée n’excédant pas la durée du contrat de rémunération du doctorant. Au terme de le première année de fonctions, il peut être mis fin au contrat de moniteur par le chef de l’établissement.

Un moniteur doit enseigner soixante-quatre heures de travaux dirigés ou quatre vingt seize heures de travaux pratiques ou toute combinaison équivalente en premier cycle ou exceptionnellement en second cycle durant chaque année universitaire, ce qui équivaut au tiers de la charge annuelle d’un attaché temporaire d’enseignement et de recherche ou d’un maître de conférences. Ils ne peuvent en principe pas effectuer d’heures complémentaires, même si des dérogations peuvent être accordées conjointement par les directeurs de l’établissement d’enseignement et du centre d’initiation à l’enseignement supérieur auxquels ils sont rattachés.[réf. nécessaire] Les moniteurs perçoivent une indemnité mensuelle non soumise à retenue pour pension de 335 euros brut (arrêté du 30-10-1989) (soit 4025 euros/an).

Le contrat de moniteur est un contrat d’un an tacitement renouvelable deux fois[réf. nécessaire], ce qui correspond aux trois années qu’est supposée durer la préparation d’un doctorat. Il est éventuellement renouvelable une troisième fois en justifiant d’une raison valable et avec l’accord du directeur de thèse et des directeurs de l’établissement d’enseignement et du centre d’initiation à l’enseignement supérieur auxquels le moniteur est rattaché. Au-delà, il n’est pas renouvelable.[réf. nécessaire]

Les monitorats sont gérés et attribués[réf. nécessaire] par les centres d’initiation à l’enseignement supérieur qui proposent des formations complémentaires à la formation doctorale.

Un expérience de moniteur de trois années est considérée comme une ancienneté de deux ans pour les moniteurs accédant à un poste de maître de conférences, et est considéré comme un atout dans les concours de recrutement à ces postes.

 

Conditions

Les moniteurs doivent être titulaires d’une allocation de recherche de l’Education nationale ou beneficier d’un contrat comparable.

 

Recrutement

Les postes disponibles sont publiés en début d’année scolaire par les CIES (septembre/octobre) et les candidats sont recrutés sur dossier par une commission d’enseignants de l’établissement visé. La commission effectue alors un classement des candidats, qui seront alors choisis dans cet ordre suivant le nombre de postes disponibles.

 

Différences avec le statut de vacataire

Un doctorant peut effectuer le même type d’enseignement qu’un moniteur, sous le statut de vacataire (sous réserve d’accord de son employeur le cas échéant). Il est cependant payé moins : 2530 euros brut par an pour la même quantité d’enseignement (janvier 2006), et ne bénéficie pas des formations spécifiquement ouvertes aux moniteurs. Il s’agit de dix jours par an, organisés par le CIES (ou, en partie, de stages extérieurs validés par le CIES) qui sont comptés comme des jours de travail, d’où la différence de salaire[réf. nécessaire]. De plus, les universités sont tenues de fournir des heures de cours aux moniteurs, qui sont des membres du corps enseignant de l’université, jusqu’à leur faire avoir un service complet, alors qu’elles peuvent recruter des vacataires, ce qui signifie que ces derniers sont moins prioritaires pour l’attribution d’heures d’enseignement. Le vacataire n’a en revanche pas de contrainte sur le nombre minimal, ni sur l’établissement où elles sont effectuées.