Opérateur de marché (Trader) – Fiche métier

Opérateur de marché (Trader) - Fiche métier de l'encyclopédie gratuite des métiers.

Le guide des métiers
Encyclopédie libre des métiers
Buzz métier

Accès aux métiers par thèmes :
Recherche métier :

Encyclopédie des métiers   Ajouter un métier   Ajouter une vidéo métier
Opérateur de marché (Trader)

Opérateur de marché

Un opérateur de marché, communément appelé trader est une personne qui passe couramment des ordres d’achat et de vente d’actifs et contrats financiers sur un marché organisé ou de gré à gré.

 

Les objectifs financiers

L’activité du trader consiste, en jouant sur des écarts de cours, à gérer du risque financier, quel que soit l’actif sous-jacent : il doit maximiser son profit en minimisant son risque.

Le trader se distingue de l’investisseur, dans ce sens qu’il centre son action sur des écarts de cours plus que sur des perspectives de rentabilité économique, et cela le plus souvent à court terme. Ce type d’opération est parfois appelé spéculation financière, une fonction utile pour assurer la fluidité du marché, même si parfois le terme est utilisé avec une connotation péjorative.

 

Les divers types de traders

On distingue d’abord (voir section suivante) entre les opérateurs travaillant pour une institution financière, ou pour une clientèle, et les individuels agissant pour leur propre compte.

Par ailleurs on les distingue en fonction de leur horizon d’investissement et de leur mode opératoire. Sur la base de ce critère, on trouve trois grand types de traders : Les scalpers, les day-traders, les day-to-day-traders ou swing traders.

 

Scalper

Le scalping consiste à ne conserver des positions que quelques minutes ou quelques secondes. Les scalpers essaient de dénouer rapidement leurs positions au prix du marché en bénéficiant de fait d’une faible différence de prix. Les scalpers réalisent de nombreuses opérations par jour mais la taille des positions est relativement limitée. Ainsi en réalisant plusieurs opérations pour un faible gain unitaire, ils sont en mesure de s’assurer des revenus. Il doit savoir éviter d’être pris par un mouvement contraire a sa position, généralement en instaurant un ordre “Arrêt” ou “Stop”. Les autres intervenants trouvent toujours une contrepartie grâce aux scalpers.

Le Scalping n’est vraiment possible que sur les marchés dérivés, comme les futures ou les cfds. Il s’agit d’une forme extrême de trading intraday (en une journée): le day trading s’effectue sur toute une scéance alors que le scalping connaît des opérations éclairs s’effectuant sur quelques minutes seulement. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des scalpers réaliser une dizaine d’opérations ou une vingtaine par heure.

 

Intraday trader / day trader

Les days traders cherchent à anticiper la fluctuation générale des prix durant une séance et prennent une position acheteuse ou vendeuse selon leur appréciation. La taille des positions est plus importante que celle des scalpeurs. Les day traders prennent des positions différentes durant une séance mais ils annulent toujours leurs positions nettes avant la clôture des transactions, qu’ils soient gagnants ou perdants.

 

Day-to-day-trader / Swing trader

Les swing traders détiennent de lourdes positions pendant plusieurs jours. Grâce à une assise financière solide, ces spéculateurs sont capable d’absorber les fluctuations défavorables à court terme, notamment en payant les appels de marges et de tenir une position jusqu’au terme.

 

L’environnement professionnel et commercial

Le trader prend des positions sur les marchés,

  • soit pour lui-même (opérateur indépendant faisant de la spéculation pour son propre compte) ;
  • soit pour l’institution qui est son employeur (banque, société d’assurance, agent de change, fonds d’investissement…), en opérant par voie électronique depuis sa salle de marché, ou physiquement sur une bourse ;
  • soit pour les clients de son institution, qu’il s’agisse des day-traders mentionnés plus haut ou de simples épargnants gérant leur portefeuille par des opérations occasionnelles.

La rémunération d’un trader est largement fonction de ses résultats, donc des risques pris, et peut atteindre des sommes très importantes.

En interne, l’opérateur travaille avec les commerciaux ou sales, qui apportent des intérêts des clients de l’entreprise, le secrétariat, plus souvent appelé middle office qui s’assure du respect des procédures et la salle de règlement plus souvent appelé le back office qui gère les transactions en aval (envoi de confirmations sur support papier, ordonnancement des règlements…).

Son poste de travail est souvent situé dans une salle de marchés ou front office de l’institution qui l’emploie.

Dans une salle des marchés, on trouve :

  • des commerciaux (sales) qui servent d’interlocuteurs aux clients dans la réalisation de leurs transactions ;
  • des opérateurs (traders) dont le but est proposer le meilleur prix techniquement possible aux commerciaux, notamment en anticipant sur les évolutions de marché (spéculation). Devant la complexité de certains produits (exotiques), l’opérateur doit pouvoir rapidement estimer dans quelles mesures l’évolution des paramètres fait évoluer les prix, souvent en s’aidant de modèles mathématiques et informatiques ;
  • des ingénieurs financiers qui se situent entre les traders et les commerciaux dans le cas de demande ou de problématique formulée par un client, si cela dépasse la simple opération de swap. Ils discutent avec le client pour déterminer la réponse à sa problématique, pour lui proposer des solutions de couverture en fonction de ses attentes,…
  • des analystes financiers qui établissent des scénarios sur l’évolution des cours en fonction de l’environnement, apportant ainsi un support aux commerciaux et aux traders ;
  • des informaticiens, dont le rôle est de s’assurer que les communications sont fiables.

 

Sources d’information

Pour atteindre ces objectifs, le trader doit être en mesure d’utiliser la bonne information au moment opportun.

L’information lui parvient, outre les médias traditionnels (télévision, journaux…), par le biais d’agences de presse, type Reuters, Bloomberg, Dow Jones, Agence France Presse, grâce à des terminaux spécialisés. Ces sociétés fournissent en temps réel des dépêches, des analyses, des reportages, le plus souvent sous forme textuelle, sur ce qui se passe sur la planète.

Ces agences permettent aussi d’accéder aux données de marché, soit en transmettant les cotations, volumes, etc. des bourses, soit en interrogeant les acteurs des marchés de gré à gré et en rendant publiques ces informations.

Enfin, des analystes et des économistes travaillent sur des analyses approfondies des marchés (offre, demande, éléments porteurs ou défavorables, perspective d’évolution à plus ou moins long terme etc.).

Le trader doit trier et compiler ces informations afin d’en tirer ce qui lui semble pertinent pour le marché auquel il s’intéresse. Il va essayer d’élaborer ses propres anticipations d’évolution. Il reste seul responsable des gains ou pertes qu’il pourrait générer.

 

Le mode de réalisation des opérations de trading

Le passage d’ordres sur le marché peut s’effectuer de différentes manières : par téléphone, par un système électronique, ou directement sur un parquet. Le plus souvent, l’ordre passe par un courtier ou broker. Si aux États-Unis d’Amérique les bourses à la criée restent relativement nombreuses (NYSE, NYMEX, CBOT…), ce n’est plus le cas en Europe où les places de marché se dématérialisent et deviennent exclusivement électroniques (Euronext, Bourse de Paris, ICE, anciennement IPE).

Les ordres, qu’ils soient électroniques ou vocaux, ont force de contrat au moment où ils sont donnés : un trader qui achète ou vend ne peut plus, sauf cas très exceptionnel, se dédire de la quelque façon que ce soit.

C’est pour cette raison que les moyens de communication sont sécurisés : lignes téléphoniques enregistrées, identification des intervenants, etc.

 

Trading systématique

Ce type de trading repose sur des règles claires et mathématiques de sorte que l’on puisse les tester et les évaluer sur le long terme. Ce sont des méthodes qui fonctionnent d’après les analyses mais qui ne sont pas pour autant la panacée. Des événements déclencheurs aboutissent sur des signaux d’achat ou de vente. Suivant la tendance de marché, certains logiciels vous permettent de configurer suivant vos critères les plus percutants les déclencheurs d’achat ou de vente (chandeliers, RSI, …).

 

Trading discrétionnaire

Type de trading nécessitant une bonne connaissance des marchés. Le trader discrétionnaire va baser ses décisions sur son expérience des marchés. Il saura déterminer les tendances suivant la nature de l’information obtenue, le timing, le secteur d’activité et une multitude d’autres facteurs… Ces décisions subjectives demandent non seulement de bien connaître le marché mais aussi une bonne maitrise de soi.

 

Les contrats sur difference

Les CFD «Contracts For Differences», ou «Contrats Sur Différences» sont une « Approche Moderne du Trading» sur les bourses. Un CFD est un accord entre deux parties d’échanger la différence entre le prix d’ouverture et le prix de clôture des actions considérées. Ce sont en général des contrats à court terme mis en place par les parties concernées. Bien qu’utilisés par les traders professionnels depuis bientôt 20 ans, c’est seulement au cours de ces dernières années qu’ils sont devenus disponibles pour les investisseurs individuels. Ils donnent aux investisseurs la possibilité de traiter par milliers les actions globales. Les rendements sur les investissements en CFD sont généralement élevés et le taux de succès en termes de génération de profit augmente continuellement Avec l’assistance des courtiers en ligne sur actions et sur «futures» les transactions sur CFD sont devenues très simples et conviennent pour une prise en main du marché des actions avec une sécurité accrue. Il y a plusieurs avantages à traiter les contrats sur différences.