Prestidigitation (Prestidigitateur) – Fiche métier

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Prestidigitation (Prestidigitateur)

Prestidigitation

Jérôme Bosch : L'Escamoteur, 1475-1480

 

Jérôme Bosch : L’Escamoteur, 1475-1480

Le mot prestidigitation (de presto digiti qui signifie agilité des doigts) a été créé par Jules de Rovère[1], qui ne voulait pas indiquer sur son affiche le mot d’escamoteur. Il a été rapidement utilisé pour désigner l’art du spectacle réalisant des illusions pour divertir.

 

Histoire

Avant d’être appelée prestidigitation et d’être élaborée, la pratique était appelée escamotage, mais se limitait aussi à bien peu de choses. Le nom d’escamotage vient de l’arabe escamote qui désigne une petite balle de liège à laquelle on a donné plus tard le nom de muscade, à cause de sa ressemblance avec ce fruit. Dans le principe, l’escamotage s’appliquait uniquement aux gobelets[2]

Les pratiques magiques remonteraient à la préhistoire. Bien que les spécialistes ne soient pas tous d’accord sur leur signification[3], les gravures rupestres de sorciers et d’animaux mythiques semblent bien en attester. L’Ancien Testament décrit le « combat » que livrèrent Moïse et Aaron contre les magiciens de Pharaon. « Aaron jeta devant Pharaon son bâton qui se transforma en serpent. Pharaon à son tour, convoqua les sages et les enchanteurs. Et les magiciens d’Égypte, eux-aussi, accomplirent par leurs sortilèges le même prodige. Ils jetèrent chacun son bâton qui se changea en serpent, mais le bâton d’Aaron engloutit ceux des magiciens ».[4].

Les premiers objets magiques retrouvés intacts sont des coupes grecques truquées datant du VIe  siècle av. J.-C. [5]. Ce vase comporte un siphon permettant de le vider et de le remplir à plusieurs reprises. Un autre vase conservé au musée Allard Piierson D’Amsterdam daté du IVe siècle av. J.-C. permettait de verser à volonté deux liquides différents. Les écrits grecs et romains relatent leur intérêt pour les « faiseurs de prestiges ».

De la plus haute Antiquité à nos jours l’art de manipuler les objets, comme l’utilisation des marionnettes, et de prétendre que cette manipulation est le fruit d’un phénomène surnaturel, existe.

 

Manipulation et prestidigitation

Avant d’être un divertissement, la prestidigitation a servi à matérialiser le divin et s’est assimilée à la magie noire, tandis qu’elle s’est peu à peu affirmée magie blanche pour s’éloigner des bûchers. Sa pratique a longtemps profité aux sorciers mais les a aussi souvent conduits à être poursuivis par l’inquisition. C’est d’ailleurs dans le but de démystifier les procédés employés par les escamoteurs et autres faiseurs de tours en vue de leur éviter le bûcher, que Reginald Scott (1538-1599) publia en 1584 A Discovery of Witchcraft[6].

Aujourd’hui encore, elle est parfois utilisée à des desseins peu avouables, pour tromper le quidam à un jeu d’argent,pour fanatiser des membres de sectes ou pour établir son ascendant sur une personne et en tirer profit.

La représentation de la première carte du jeu de tarot de Marseille est le bateleur, qui est la représentation du magicien, ancêtre de l’escamoteur devenu le prestidigitateur.

Elle est pratiquée le plus souvent par des artistes dans le cadre du monde du spectacle. Le magicien s’est entrainé pour créer les illusions qui leurrent nos sens : il fait apparaître et disparaître diverses choses, il défie la gravité, transforme la matière, lit dans les pensées, voit dans l’avenir. Avec ses astuces et son habileté, son adresse et son boniment, une mise en scène théâtrale, un éclairage subtil ou un fond musical, le magicien crée un contexte grâce auquel son trucage – au demeurant parfois fort simple – devient stupéfiant au point de créer l’illusion qu’un mystère vient de se produire sous nos yeux.

La prestidigitation semble avoir eu ses maîtres en Italie. C’est en tout cas de là que Jean-Eugène Robert-Houdin écrit avoir identifié l’origine, avec la venue d’Italie à Paris de faiseurs qui appelaient leurs tours des jeux. Il cite les pionniers restés en mémoire : Jonas, Androletti, Antonio Carlotti, puis l’un des fondateurs, Joseph Pinetti auquel son maître, le comte Edmond de Grisy, dit Torrini, devait tout, même s’il s’en vengea [7].

 

Les branches de la prestidigitation

À son époque, Jean-Eugène Robert-Houdin a effectué un recensement des branches de sa discipline à laquelle il prédisait un bon avenir… [8]

  • tours d’adresses (mains et paroles)
  • expériences de magie simulée (trucs d’escamotage)
  • effets prodigieux de l’esprit (mentalisme)
  • magnétisme simulé (seconde vue, lucidité, divination, extase, catalepsie)
  • médium (spiritisme, évocation des esprits, tables tournantes, frappantes, parlantes et écrivantes, armoires et leurs mystères
  • récréation (quiproquos, subtilités ou combinaisons)

De nos jours, la magie, en tant qu’art du spectacle, revêt plusieurs formes en fonction du lieu où elle est pratiquée et du type d’illusion déployée.

  • les spectacles de scène avec diverses catégories : grande illusion, manipulation, magie comique ou burlesque, escapologie, mentalisme et les arts dits « annexes » tel que la ventriloquie, le pickpocketisme, et l’ombromanie.

Si les Théâtres magiques du XIXe siècle ont disparus, les spectacles de magie sont aujourd’hui présents à la télévision. En France : Attention Magie, Le plus grand cabaret du monde, Les Mandrakes d’Or. Ils ont trouvés un terrain propice dans les salles de spectacles des casinos de Las Vegas, devenue « la capitale mondiale de la Magie ». La magie se trouve aussi présente dans le renouveau des spectacles de cirque.

  • la magie rapprochée ou micromagie ou close-up qui fait souvent appel à la cartomagie et qui se pratique souvent en restaurant, cabarets, soirées privées.
  • la magie de rue qui a recours aux mêmes approches que la magie rapprochée, mais nécessite une aptitude particulière pour « accrocher » le passant.
  • la magie de salon, intermédiaire entre le close up et la magie de scène

 

Des termes de prestidigitation

Quelques termes spécifiques à l’art magique et à la prestidigitation sont définis ci-dessous dans le respect de la règle du secret qui est de mise en ce domaine.

 

Arcane

L’arcane est l’explication gardée secrète du fonctionnement ou de la série de passes grâce auxquelles est réalisé le tour.
La règle déontologique “du secret” qui est de mise dans ces domaines est de plus en plus souvent violée notamment dans des émissions de télévision et par le commerce des “marchands de trucs” qui vendent à tout un chacun des livres et des vidéos qui dévoilent les trucages, artifices et méthodes employés par les magiciens. Cependant, les meilleurs magiciens s’efforcent en permanence de mettre au point de nouvelles méthodes. Si bien que même en connaissant les méthodes “classiques” on reste bluffé.

 

Baron

Un baron est une personne faisant prétendumment partie du public, mais en fait complice de l’illusionniste, dont ce dernier peut avoir besoin pour certains tours.

 

Boniment

Le boniment est un discours qui accompagne l’exécution du tour.
Dans son livre “Comment on devient sorcier”, Jean-Eugène Robert-Houdin précise le mot boniment qu’il considère comme un terme technique de son art : Ce mot, tiré du vocabulaire des anciens escamoteurs, n’a pas d’équivalent dans la langue française. Comment, en effet, exprimer ce qu’on dit en exécutant un tour ? Ce n’est pas un discours, encore moins un sermon, une narration, une description. Le boniment est tout simplement la fable destinée à donner à chaque tour d’escamotage l’apparence de la vérité.[9]

 

Climax

Dans un tour de magie, le climax désigne le moment fort particulièrement surprenant qui termine le tour.
Parfois le tour est construit avec deux ou trois climax successifs de plus en plus forts. Les premiers pouvant laisser croire que le tour est terminé, concourent à faire baisser l’attention du spectateur.

 

Close-up

Le close-up (magie rapprochée ou encore micromagie) signifiant “Gros plan” en anglais, est une spécialité de la prestidigitation qui consiste à se produire très près des spectateurs. On croise souvent des magiciens de close-up lors des diners mondains et dans certains restaurants. L’artiste présente alors un numéro de magie rapprochée d’environ 5 minutes (avec des accessoires comme des pièces, des cartes, des cordes…) en passant de table à table (table hopping) ou en allant de groupes en groupes lors des cocktails (strolling magic)

 

Comptages (cartomagie)

Le comptage concerne les manières particulières de compter un petit paquet de cartes qui permettent divers masquages, par exemple de dissimuler une ou plusieurs cartes , ou d’en compter un nombre différent du nombre réel du paquet. Les comptages portent souvent le nom du magicien qui les a inventés ou fait connaitre. Par exemple :

  • Le comptage Elmsley, dû à Alexander Elmsley (britanique).
  • Le comptage Jordan, dû à Charles Jordan (américain).
  • Le comptage Hamman, dû à Brother John Hamman (américain).

D’autres comptages portent des noms plus imagés. Par exemple :

  • Le comptage optique ou “Flustration count”, dû à Brother John Hamman précité.
  • Le “Rumba Count”, dû à Jean Pierre Vallarino (français).

 

Débinage

Le débinage est l’action de révéler à un non-magicien le secret d’un tour.
Le débinage peut être volontaire en violation de la règle déontologique en usage dans ce domaine ou involontaire par maladresse en ratant l’exécution du tour.

 

Détournement d’attention

Le détournement d’attention consiste à dissimuler une action en simulant une autre action paraissant naturelle aux yeux des spectateurs. Il s’agit d’un des ressorts les plus puissants du prestidigitateur qui dirige ainsi l’attention des spectateurs là où “il n’y a rien d’anormal à voir” ce qui lui permet d’accomplir des actions en secret et à l’insu du spectateur (empalmage, prises, saut de coupe, débarras d’objet, etc.. ).
Par exemple, le magicien désignera un objet sur sa droite pour opérer une action sur sa gauche, égalisera un jeu de carte pour effectuer un empalmage ou redressera le col de son veston pour saisir un accessoire (avant une apparition, par ex). En résumé, il s’appuie sur les processus cognitifs du spectateur qui associe usuellement certains effets à certaines causes et les détournent à son avantage.

 

Fake

Un fake est un objet qui a été maquillé ou peint pour ressembler à un autre objet. Contrairement au gimmick, le fake est visible du spectateur mais sa nature réelle lui reste inconnue. En magie de scène, la dissimulation de la nature réelle de l’objet est souvent obtenue par des illusions optiques.

 

Fioriture

Une fioriture est un mouvement esthétique qui n’est pas indispensable à l’exécution d’un tour, mais le rend plus plaisant pour le spectateur. Par exemple faire tourner une carte sur un doigt au moment de révéler sa face. Indirectement, la fioriture permet au prestidigitateur de démontrer sa dextérité. Un excès de fioritures peut nuire à la qualité d’un tour en rendant l’effet magique moins percutant.

 

Gimmick

Un gimmick est un petit accessoire ou objet truqué qui permet la réalisation d’un tour de prestidigitation. L’existence même du gimmick doit rester ignorée du spectateur.

 

Empalmage

L’empalmage consiste à dissimuler un objet de petite taille (pièce, muscade, billet plié etc..) dans la paume de la main. Plusieurs techniques sont décrites :

  • L’empalmage classique : l’objet est maintenu plaqué au creux de la paume de la main par une contraction volontaire du thénard.[10]
  • L’empalmage “à l’italienne” : l’objet est maintenu coincé entre la base du pouce et le repli de peau de l’intérieur de la main.[11]
  • L’empalmage “aux doigts” : l’objet est maintenu derrière la première phalange des doigts (généralement le majeur et l’index).
  • L’empalmage “Downs” : s’applique plus spécifiquement aux pièces. La pièce est maintenue entre le pouce et l’index, la main étant légèrement entrouverte. La paume de la main est tournée vers le public, la pièce étant cachée par le pouce.[12],[13]
    D’autres techniques moins connues sont gardées secrètes des préstidigitateurs.
    Pour ne pas être visible, la main doit garder une décontraction aussi naturelle que possible, ce qui demande un certain entraînement.

 

Passe

Une passe désigne, la méthode de manipulation employée pour réaliser un effet particulier : disparition, substitution, apparition etc.

 

Prise

La prise désigne l’action de s’emparer à l’insu des spectateurs d’un objet. Grâce à une passe, cet objet va ensuite apparaître ou remplacer un autre objet dans un échange.
La magie des colombes fait appel à de nombreuses prises pour faire apparaître celles-ci.

 

Profonde

La profonde est une poche supplémentaire dissimulée sous la veste ou dans le pantalon du magicien. Elle permet de faire disparaitre des objets ou de les garder dissimulés jusqu’au moment où le magicien va s’en saisir.

 

Routine

Une routine désigne un enchaînement de passes accompagnées ou non d’un boniment qui constitue ce que le profane appelle un tour de magie.

 

Servante

La servante désigne une tablette ou une poche située derrière la table ou le guéridon utilisé par le prestidigitateur. La servante est destinée à recevoir des objets dont il veut se saisir ou se débarrasser à l’insu des spectateurs.
Robert-Houdin mentionne l’usage de la servante dans son ouvrage Les Secrets de la prestidigitation et de la magie, réédité par Omnibus en 2006.

 

Tarot (cartomagie)

Le tarot est le dos d’une carte.

 

Tenue (cartomagie)

La tenue désigne une façon particulière de tenir un jeu de carte.
Par exemple (liste non exhaustive):

  • Tenue de la donne : le jeu est tenu sur la paume de la main gauche horizontalement, face en bas, le pouce étant sur le bord long gauche du paquet le majeur, l’annulaire et l’auriculaire étant sur le long bord droit. L’index est le long du petit bord avant.
  • Tenue en Biddle : le jeu est tenu en pince avec la main sur le dessus du paquet, le pouce étant sur le petit bord inférieur du paquet, le majeur, l’annulaire et l’auriculaire étant sur le petit bord opposé. L’index repose sur le tarot de la carte du dessus du paquet.
  • Tenue en biseau : voisine de la tenue de la donne, mais le majeur, l’annulaire et l’auriculaire appuient sur le côté droit du paquet pour le mettre en biseau.
  • Tenue verticale : analogue à la tenue de la donne, mais le poignet est légèrement tourné sur le côté pour que le jeu prenne une orientation verticale.

 

La règle du secret

Le secret et le respect des autres magiciens sont à la base de l’éthique des magiciens.

Les postulants à l’Association française des artistes prestidigitateurs (AFAP) doivent prêter le serment solennel suivant :

« Je jure en tant que membre de l’AFAP d’observer fidèlement les règles de cette Association et de me soumettre à toutes décisions prises par le Conseil de l’Ordre.

De ne divulguer aucun secret ni de les décrire dans des ouvrages ou des publications pouvant être lus par des profanes.

De ne rien dire ou décrire de ce que je verrai ou entendrai aux réunions de l’AFAP à moins d’une autorisation expresse du Conseil de l’Ordre.

D’être loyal envers mes confrères et de pratiquer l’art de la Prestidigitation avec conscience et honneur. »

 

Quelques magiciens et prestidigitateurs célèbres

 

Nés dans la première moitié du XVIIIe siècle

Nicolas-Philippe Ledru dit Comus (1731 à 1807) Français

Henri Descremps (1746-1826) Français

 

Nés dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle

Giuseppe Pinetti (1750-1800) Italien

Louis Comte (1783-1859) Français

Bartolomeo Bosco (1793-1863) Italien

 

Nés dans la première moitié du XIXe siècle

Jean-Eugène Robert-Houdin (1805-1871) Français

Jules de Rovère (XIXe siècle) Français

Joseph Velle (1837-1889) Hongrois

Buatier de Kolta (Joseph Buatier) (1847-1903) Français

Félicien Trewey (1848-1920) Français

 

Nés dans la deuxième moitié du XIXe siècle

Georges Méliès (1861-1938) Français, notamment avec son premier film Escamotage d’une dame au théâtre Robert Houdin

Bénévol (Francesco Bénévole) (1865-1939) Italien [2]

Harry Houdini (Ehrich Weiss) (1874-1926) Américain d’origine hongroise

Dai Vernon (David Frederick Wingfield Verner) (1894-1992) Canadien

 

Nés dans la première moitié du XXe siècle

James Randi (Randall James Hamilton Zwinge) (1928 ->) Canadien

Alex Elmsley (1929-2006) Anglais

Garcimore (José Garcia Moreno) (1940-2000) Espagnol

Gérard Majax (Gérard Faier) (1943 ->) Français

Dominique Duvivier (1950-> ) Français

Christian Fechner (1944 ->) Français (1er prix en Grandes Illusions et en Invention à la FISM à Bruxelles en 1979)

 

Nés dans la deuxième moitié du XXe siècle

David Copperfield (David Seth Kotkin) (1956 ->) Américain

Dani Lary (Hervé Bitoun) (1958 ->) Français

Lance Burton (1960 ->) Américain

Carlos Vaquera (1962 ->) Espagnol

Xavier Nicolas (1966 -> ) Français

Criss Angel (mindfreak) (Christopher Sarantakos) (1967 ->) Américain

Sylvain Mirouf (1970-> ) Français

Derren Brown (1971 -> ) Anglais

David Stone (1972-> ) Français

 

Festivals

  • Fédération internationale des sociétés magiques (FISM) – tous les trois ans.
  • Le Festival de la magie de la vallée de l’eau d’olle – France (Villard-Reculas), Allemont, Vaujany, … tous les ans en août –
  • La Colombe d’Or à Antibes Juan les Pins organisée tous les ans au mois de mars, avec la participation de l’association Magica de Nice http://www.niceasso.net/magica/
  • Le Festival de la magie de Monte-Carlo – Monte-Carlo Magic Stars http://www.mc-magic-stars.com/
  • Le Festival du Diavol à Loyettes
  • Le Festival “Magie Blanche sur la ville Rose” à Toulouse organisé par l’association Magicus tous les ans fin mai

 

Prestidigitation au cinéma

Des films ont pour thème central la prestidigitation :

  • L’Illusionniste (The Illusionist) de Neil Burger avec Edward Norton, Paul Giamatti et Jessica Biel (2006)
  • Le Prestige (The Prestige) de Christopher Nolan avec Hugh Jackman, Christian Bale et Michael Caine (2006)

D’autres l’utilisent pour contribuer à créer une ambiance poétique :

  • le rôle-titre de Judex de Georges Franju, remake des serials de même nom de Louis Feuillade, est tenu par Channing Pollock, le premier prestidigitateur à avoir fait apparaître des colombes directement dans ses mains, sans user d’accessoires comme un chapeau : on le voit exécuter ce tour plusieurs fois dans le film.

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