Thanatopracteur
Thanatopracteur
Le thanatopracteur est le praticien des soins apportés aux morts.
Étymologie
Le mot provient du grec « Thanatos » divinité de la mort, et «praktikos » exécuter une opération manuelle au sens d’opérer. Il s’agit donc d’une chirurgie (au sens étymologique du terme) post-mortem.
Mode opératoire
Les soins de thanatopraxie apportés aux défunts consistent essentiellement dans l’injection d’un produit antiseptique dans le système cardio-vasculaire, destiné d’une part à stopper l’évolution bactérienne envahissante et d’autre part, à freiner la destruction cellulaire, conduisant à la thanatomorphose (décomposition). En outre, l’injection est associée à une évacuation des liquides physiologiques hautement bactériens (lesquels seront par la suite obligatoirement incinérés avec preuve de traçabilité).
Cette opération règlementée, est effectuée exclusivement par un thanatopracteur titulaire d’un diplôme national, en théorie sous la surveillance d’un policier (mais rarement vrai dans la réalité).
Objectifs sanitaires et sociaux
La thanatopraxie permet donc à la famille de revoir une dernière fois le défunt dans de bonnes conditions de présentation et en toute sérénité sans courir un risque bactériologique.
Le but de la thanatopraxie a, par ailleurs, aussi une visée psychologique car nous savons à présent (cf. les travaux de Louis-Vincent Thomas) qu’il est nécessaire de se recueillir une dernière fois et honorer la dépouille de la personne aimée afin de s’entourer d’un minimum de chance pour vivre un deuil moins dévastateur.
Les soins de thanatopraxie, en France, sont souvent conseillés. Parfois ils sont légalement obligatoires (entre la 24ème heure et la 48ème heure du décès si l’on doit déplacer le corps du défunt) ou au contraire légalement interdits en fonction des causes du décès. Certaines religions (mulsumane et israélite notamment) opposent une interdiction religieuse n’ayant pas force de loi dans les cas visés par le règlement, pour des raisons évidentes de santé publique.
Alternatives
La famille peut aussi choisir une simple toilette funéraire qui sera effectuée par un thanatopraticien. Bien qu’elle n’offre pas les garanties d’un soin de conservation, elle visera néanmoins une aseptie complète du corps suivie d’une restauration tégumentaire faciale (ligature des maxillaires), puis d’un habillage.
La toilette sera dite mortuaire lorsqu’elle sera réalisée par un agent hospitalier. Celle-ci consiste alors en un seul lavage du corps. Une restauration tégumentaire sera possible en présence d’un chirurgien (cas des corps autopsiés).
Enfin, elle est dite religieuse lorsqu’elle est effectuée par un religieux de la communauté musulmane ou israélite.
Notons que les toilettes mortuaires et religieuses n’étant pas des actes de thanatopraxie, elles ne réunissent pas les garanties sanitaires minimales requises pour les endeuillés présents autour d’un défunt.
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