Auto-entrepreneur ou entreprise individuelle : le match ultime pour choisir votre statut en 2025

Vous rêvez de créer votre entreprise en 2025 mais vous hésitez encore entre le statut d’auto-entrepreneur et celui d’entreprise individuelle ? Pas de panique, vous n’êtes pas seul dans ce cas ! Plébiscités par les entrepreneurs en solo, ces deux régimes juridiques ont chacun leurs atouts… et leurs limites. Pour vous aider à faire votre choix, on a décortiqué pour vous leurs points communs et leurs différences. Attachez vos ceintures, le match peut commencer !

Auto-entreprise vs entreprise individuelle : les points communs

Avant de rentrer dans le vif du sujet, clarifions d’abord un point important : l’auto-entreprise est en réalité une forme particulière d’entreprise individuelle. Si si, on vous assure ! Concrètement, lors de la création de votre activité, vous avez le choix entre :

  • Le régime de l’entreprise individuelle classique : il s’agit du régime par défaut lorsque vous décidez de vous lancer seul
  • Le régime de la micro-entreprise (anciennement auto-entreprise) : c’est une option qui vous permet de bénéficier d’un cadre fiscal et comptable ultra-simplifié

Dans les deux cas, vous exercez votre activité en nom propre, sans créer de société. Votre entreprise n’a pas de personnalité morale distincte de la vôtre. C’est vous qui êtes personnellement responsable de ses dettes et engagements.

Autre point commun et non des moindres : depuis mai 2022, les patrimoines personnel et professionnel des entrepreneurs individuels sont automatiquement séparés. Une sacrée avancée qui vous protège en cas de coup dur ! Concrètement, vos biens perso (voiture, maison…) sont à l’abri des créanciers pro s’il vous arrivait de mettre la clé sous la porte.

Enfin, auto-entrepreneur comme entrepreneur individuel, vous relevez du même régime de protection sociale, celui des travailleurs non salariés. À ce titre, vous cotisez pour votre assurance maladie, vos allocations familiales et votre retraite de base. Une couverture qui a certes un coût mais qui vous assure de précieux filets de sécurité.

Auto-entreprise vs entreprise individuelle : les différences

Jusqu’ici tout va bien, nos deux challengers font jeu égal. C’est au niveau des contraintes administratives, comptables et fiscales que le match va se corser. Comparons point par point leurs règles du jeu.

Obligations comptables : ça passe ou ça casse

Côté auto-entreprise, c’est l’enfance de l’art. Vous n’avez qu’à tenir :

  • Un livre des recettes où vous notez vos encaissements au fil de l’eau
  • Un registre des achats (pour les activités de vente de marchandises)
  • Vos factures et justificatifs de dépenses bien rangés dans un coin
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Rien de bien sorcier en somme. Comptez 20 min par mois pour être à jour, montre en main.

En entreprise individuelle en revanche, ça se corse. Vous basculez dans le monde merveilleux de la compta d’engagement avec :

  • Tenue d’un livre-journal et d’un grand livre selon les règles de l’art comptable
  • Réalisation d’un bilan et d’un compte de résultat annuels
  • Etablissement des comptes annuels et des annexes avant transmission au fisc

Bref, un vrai métier à part entière qui va vite vous bouffer un temps fou. À moins d’être un crack des écritures comptables, vous n’échapperez pas à l’embauche d’un comptable. Un budget à prévoir !

Imposition : une belle différence à la clé

C’est LE gros point de divergence entre nos deux statuts. Commençons par l’auto-entreprise et son fameux régime micro-fiscal. L’idée est simple : vous déclarez votre chiffre d’affaires encaissé sur l’année, sans vous embêter avec vos frais réels. En échange, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire pour déterminer votre bénéfice imposable. Le taux varie selon votre activité :

  • 71% pour l’achat-revente
  • 50% pour les prestations de services et activités artisanales
  • 34% pour les activités libérales

Cerise sur le gâteau, vous pouvez aussi opter pour le versement libératoire et régler votre impôt directement sur votre CA. Pratique pour lisser votre trésorerie !

Rien de tel côté entreprise individuelle. Vous relevez de l’impôt sur le revenu classique, calculé sur votre bénéfice réel (différence entre vos recettes et vos charges déductibles). La bascule se fait en douceur grâce aux régimes d’imposition gradués :

  • Régime micro jusqu’à 72 600€ de CA pour les prestations et 176 200€ pour les ventes
  • Régime réel simplifié jusqu’à 247 000€ pour les prestations et 818 000€ pour les ventes
  • Régime réel normal au-delà

Selon votre niveau d’activité, le système peut vite s’avérer plus avantageux que les abattements forfaitaires de l’auto. D’autant que depuis 2022, vous pouvez aussi opter pour l’impôt sur les sociétés et son taux réduit de 15% jusqu’à 38 120€ de bénéfices. De quoi faire baisser la note !

Plafonds de CA : les limites à ne pas franchir

Si le chiffre d’affaires de l’entreprise individuelle n’est pas plafonné, celui de l’auto-entreprise l’est. Et pas qu’un peu ! Pour continuer à profiter de ce régime, vous devrez respecter les seuils suivants :

  • 72 600€ pour les prestations de services et activités libérales
  • 176 200€ pour les activités de vente de marchandises
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Au premier dépassement, vous basculez automatiquement dans le régime classique dès l’année suivante. Avec toutes les contraintes comptables et fiscales qui vont avec. Un cap à anticiper pour éviter les mauvaises surprises !

Protection sociale : des petites différences qui comptent

Si les deux statuts relèvent du régime des TNS, quelques subtilités les distinguent :

  • Taux de cotisation : environ 22% du CA pour l’auto-entreprise contre 40% du bénéfice en EI
  • Assiette de calcul : le CA encaissé pour l’auto-entrepreneur, le bénéfice pour l’EI
  • Retraite : 3 trimestres validés par an en EI contre un montant de CA minimal à atteindre en auto-entreprise pour valider ses trimestres

Des nuances qui peuvent peser dans la balance si votre priorité est de vous constituer de solides droits sociaux.

Auto-entreprise vs entreprise individuelle : qui est fait pour vous ?

Arrivés à ce stade, vous en savez déjà beaucoup plus sur les forces et faiblesses de chaque statut. Mais comment choisir celui qui vous correspond le mieux ? Voici quelques questions à vous poser.

Quel est votre projet ?

C’est LA question qui détermine tout. Selon votre activité et vos ambitions, l’un ou l’autre statut sera plus adapté :

  • Vous voulez tester une activité sans trop d’engagement ou exercer une activité ponctuelle ? L’auto-entreprise est idéale pour commencer en douceur, sans risque ni contrainte. Elle est taillée pour les petits projets.
  • Vous visez un lancement sur les chapeaux de roue et prévoyez un développement rapide de votre activité ? Foncez vers l’entreprise individuelle, plus adaptée pour accompagner votre croissance. Elle vous donne les coudées franches.

Quel est votre niveau en comptabilité ?

Comme vu précédemment, les obligations comptables en entreprise individuelle n’ont rien à voir avec celles de l’auto. Donc si vous n’êtes pas un as des comptes :

  • L’auto-entreprise vous évitera bien des tracas avec son système ultra light. Vous pouvez gérer votre compta seul sans y passer des heures.
  • En entreprise individuelle, vous devrez sûrement déléguer votre compta à un expert, sauf à devenir incollable sur les règles du PCG et autres joyeusetés. Un budget à prévoir !

Quel est votre objectif de rémunération ?

En tant qu’indépendant, la question du revenu disponible est capitale. Là encore, quelques nuances entre nos deux statuts :

  • En auto-entreprise, votre rémunération se limite à votre CA après déduction des cotisations sociales. Pas de salaire à proprement parler. Vos prélèvements sont directement déduits lors de vos déclarations de CA.
  • En entreprise individuelle, vous pouvez vous verser un “salaire” sous forme de prélèvements périodiques. Une façon de sécuriser vos revenus et de mieux gérer votre trésorerie. Vos cotisations sont calculées à part sur vos bénéfices.
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Si la rentabilité et la rémunération sont vos priorités, le statut d’EI offre souvent plus de souplesse et d’optimisations.

Quel est votre rapport à l’administratif ?

On ne va pas se mentir, la paperasse c’est rarement un plaisir… Alors si vous avez l’administration en horreur, votre choix est vite vu :

  • L’auto-entreprise avec ses démarches simplifiées à l’extrême, sa compta light et ses déclarations en ligne sera votre meilleure amie. Le minimum de paperasse pour un maximum d’efficacité !
  • L’entreprise individuelle avec ses formalités plus lourdes, ses obligations fiscales et comptables risque de vous donner des boutons. À moins d’y consacrer un temps fou ou de déléguer à un expert (qui coûte).

Conclusion : à vous de trancher !

Au terme de ce match aux multiples rebondissements, difficile de départager clairement nos deux adversaires. L’auto-entreprise et l’entreprise individuelle ont chacune leurs forces et leurs faiblesses, leurs avantages et leurs contraintes. Le choix final ne peut être que personnel, en fonction de VOTRE situation et de VOS aspirations.

Si votre projet est modeste, que vous voulez rester maître de votre temps et consacrer un minimum d’énergie à l’administratif, l’auto-entreprise sera votre meilleure alliée. Sa simplicité et sa souplesse en font le partenaire idéal des indépendants qui veulent se lancer rapidement, sans se prendre la tête.

Au contraire, si votre business s’annonce florissant et que vous avez de grandes ambitions de développement, l’entreprise individuelle vous donnera plus de latitude pour grandir. Avec son cadre fiscal et social plus avantageux passé certains seuils, elle vous permettra d’optimiser vos revenus et votre protection.

Dans tous les cas, quel que soit votre choix final, n’oubliez jamais ceci : le plus important est de vous lancer ! Quel que soit le costume juridique que vous porterez – auto-entreprise ou entreprise individuelle – l’aventure entrepreneuriale promet d’être riche et passionnante. Alors foncez, osez, et surtout faites-vous confiance !

Et si vous avez encore un doute, n’hésitez pas à vous faire accompagner par des experts. Avocats, experts-comptables, conseillers… sont là pour répondre à vos questions et sécuriser votre parcours. Vous mettre dans les meilleures conditions pour réussir votre projet, c’est tout ce qu’on vous souhaite !