Vous souhaitez donner un sens à votre carrière en aidant les autres ? Devenir orthophoniste est peut-être votre vocation ! Ce professionnel de santé joue un rôle crucial auprès des personnes de tous âges souffrant de troubles du langage, de la parole ou de la communication. Retard d’acquisition, bégaiement, dyslexie, dysphasie, problèmes liés à un accident… L’orthophoniste intervient dans des situations très variées pour rééduquer et accompagner ses patients. Exerçant le plus souvent en libéral mais aussi comme salarié en milieu médical, c’est un métier passionnant et humain, accessible via une formation spécifique. Zoom sur cette profession qui suscite de nombreuses vocations, y compris en reconversion.
Le métier d’orthophoniste au quotidien
Patients et pathologies prises en charge
De la rééducation des enfants dyslexiques à l’accompagnement des personnes âgées, le champ d’action de l’orthophoniste est très large. Ce professionnel prend en charge des patients de tous horizons présentant des troubles spécifiques :
- Retard de parole et du langage chez l’enfant (retard simple, dysphasie, troubles du raisonnement…)
- Troubles de l’apprentissage et du langage écrit (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie…)
- Bégaiement et autres troubles de la fluence
- Troubles de la déglutition, de la mastication, de la voix
- Difficultés liées à une déficience auditive, mentale, un polyhandicap
- Pathologies neurologiques (accident vasculaire cérébral) et dégénératives (Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques)
Enfants, adolescents, adultes, personnes âgées… À chaque âge ses problématiques. L’orthophoniste adapte sa prise en charge en fonction du profil de son patient et de ses besoins spécifiques.
Principales missions et activités
La mission centrale de l’orthophoniste consiste à établir un diagnostic orthophonique et à élaborer un programme personnalisé de rééducation. Au quotidien, cela se traduit par des activités très variées :
- Réaliser des bilans et évaluations des troubles du patient
- Concevoir des exercices ciblés de rééducation et de réadaptation
- Suivre les progrès et ajuster le programme de soins
- Conseiller et guider l’entourage pour renforcer la prise en charge au quotidien
- Rédiger des comptes-rendus et échanger avec l’équipe médicale
- Effectuer des démarches administratives (tenue des dossiers patients, prise de rendez-vous…)
L’orthophoniste travaille sur prescription médicale et en coordination avec d’autres professionnels : médecins généralistes ou spécialistes (ORL, neurologues…), psychologues, enseignants… La synergie est primordiale pour une prise en charge globale et efficace.
Qualités et compétences requises
Patience, pédagogie, rigueur… Devenir orthophoniste exige un savant mélange de qualités humaines et de compétences techniques. Pour exercer ce métier, il faut avant tout être à l’écoute et faire preuve d’empathie, de psychologie. Le contact humain est primordial pour établir une relation de confiance avec le patient et son entourage. Mais la bienveillance ne fait pas tout. L’orthophoniste doit aussi avoir une solide expertise dans des domaines pointus :
- Connaissances médicales en anatomie, neurologie, phoniatrie…
- Maîtrise des outils d’évaluation et de rééducation spécifiques aux troubles du langage et de la communication
- Capacités d’analyse et d’interprétation des résultats
- Aisance relationnelle, pédagogie, aptitudes à la communication
- Rigueur, sens de l’organisation et autonomie, notamment en libéral
Dans ce métier, les « soft skills » comme la créativité, l’adaptabilité et la gestion du stress sont aussi importantes que les « hard skills » plus techniques. Un vrai sens du contact, de solides connaissances et une bonne dose de patience : c’est le triptyque gagnant pour être un(e) bon(ne) orthophoniste !
Une journée type d’un(e) orthophoniste
8h30 : Ouverture du cabinet, mise en place, préparation des dossiers patients
9h-12h : Séances de rééducation individuelles (45min) avec des enfants, des adultes
14h-18h : Séances de l’après-midi, réunion de synthèse avec des professionnels de santé
18h-19h : Tenue des dossiers patients, prise de rendez-vous, rangement du cabinet
Soirée : Formation continue, veille professionnelle sur les avancées de la recherche…
Voici la suite de l’article sur le métier d’orthophoniste, en suivant vos instructions :
Quelle formation pour devenir orthophoniste ?
Études et diplôme requis
Le certificat de capacité d’orthophoniste (CCO) est le sésame indispensable pour exercer le métier. Zoom sur un cursus sélectif. Pour devenir orthophoniste, il faut obligatoirement obtenir ce diplôme d’État délivré par les universités. La formation se déroule en 5 ans après le bac et confère le grade de master. Elle est accessible uniquement sur concours, avec un numerus clausus défini chaque année (environ 1400 places). Seules 22 universités proposent ce cursus en France. Un parcours d’excellence réservé aux plus motivés !
Détail du programme et de l’organisation des études
Les études d’orthophonie se composent de 10 semestres, alliant cours théoriques, travaux pratiques et stages. Au menu : sciences biomédicales (anatomie, neurologie…), sciences humaines (psychologie, linguistique…), mais aussi orthophonie pratique avec l’apprentissage des bilans et techniques de rééducation. Chaque année, les étudiants partent en stage pour se confronter au terrain. Ces mises en situation progressives permettent de se constituer une solide expérience pratique. Le cursus est dense, avec environ 30h de cours par semaine. Il faut aussi réaliser un mémoire de recherche en 5e année. Un rythme soutenu qui demande rigueur et abnégation.
Spécialités recommandées au lycée
Quelles options privilégier au lycée pour mettre toutes les chances de son côté ? Les spécialités scientifiques (SVT, physique-chimie) sont un plus pour appréhender les sciences médicales au programme. Mais les spécialités littéraires (humanités, littérature-philo, langues) sont tout aussi pertinentes pour maîtriser les subtilités de la langue. L’idéal est d’avoir un profil équilibré, avec de très bons résultats généraux, pour valoriser son dossier. Les candidats acceptés ont souvent une mention bien ou très bien au bac. Toutes les spécialités sont les bienvenues, l’essentiel est de viser l’excellence !
Comment intégrer une école d’orthophonie ?
Parcoursup, concours très sélectif, nombreux candidats… Les clés pour mettre toutes les chances de son côté. La première étape passe par Parcoursup, où il faut candidater dans l’un des 22 centres de formation. Les places étant chères, mieux vaut postuler dans plusieurs UFR et prévoir des vœux de secours. Après une présélection sur dossier, les admissibles passent le redoutable concours d’entrée avec des épreuves de biologie, mathématiques, dictée, tests psychotechniques et entretien de motivation. Pour maximiser ses chances, beaucoup optent pour une prépa orthophoniste en 1 ou 2 ans. Un coup de pouce utile quand on sait qu’il y a en moyenne 30 candidats pour 1 place !
Se former en reconversion professionnelle
Bonne nouvelle : devenir orthophoniste est aussi possible en reconversion, grâce à la formation continue. Les professionnels en activité peuvent ainsi passer le concours d’entrée et suivre le cursus de 5 ans, en bénéficiant parfois de dispenses pour certaines UE déjà validées. Des aménagements sont prévus pour concilier études et vie personnelle (cours du soir, stages sur le lieu de travail…). Pôle Emploi, le compte personnel de formation (CPF) ou des aides spécifiques comme le congé de formation professionnelle permettent de financer ce projet. Une belle opportunité pour se lancer dans une deuxième carrière pleine de sens !
Débouchés et évolution professionnelle
Mode d’exercice : libéral, salarié, mixte
Cabinet indépendant ou équipe pluridisciplinaire en milieu médical, l’orthophoniste peut choisir son cadre de travail. Une fois diplômé, plusieurs possibilités s’offrent à lui :
- Exercer en libéral en ouvrant son propre cabinet ou en s’associant avec des confrères. C’est le cas de 80% des orthophonistes qui apprécient cette autonomie.
- Être salarié dans une structure de soins (hôpital, centre de rééducation…), une crèche, une école. Un cadre idéal pour travailler en équipe.
- Opter pour un exercice mixte, en cumulant activité libérale et salariée. Le meilleur des deux mondes pour varier les pratiques.
Quel que soit le mode d’exercice, les opportunités sont nombreuses. Le taux d’emploi frôle les 100% et les besoins ne faiblissent pas, avec le vieillissement de la population et les progrès de la prise en charge précoce. De quoi voir l’avenir avec sérénité !
Rémunération et niveaux de salaire
Côté salaire, la situation est plutôt confortable. Un orthophoniste débutant en libéral gagne en moyenne 2500€ brut par mois. Une rémunération qui progresse rapidement avec l’expérience et la patientèle, pour atteindre 3000 à 4000€ après quelques années. Des écarts existent selon les régions, le type de patientèle et les tarifs pratiqués. En milieu hospitalier, le salaire d’un jeune diplômé oscille entre 1600 et 1900€ brut. Avec l’ancienneté et les primes, on peut espérer jusqu’à 3000€ brut mensuel. De belles perspectives, surtout comparé à d’autres métiers paramédicaux !
Perspectives d’évolution de carrière
En libéral, l’orthophoniste peut développer son cabinet, se diversifier vers de nouveaux champs d’intervention (oralité, troubles “dys”…). Il peut aussi former des stagiaires, animer des groupes de parole. En milieu salarié, d’autres horizons sont possibles : travailler en service pédiatrique, en gériatrie, en EHPAD… On peut également passer un diplôme de cadre de santé pour évoluer vers des postes à responsabilités (encadrement, formation) ou bifurquer vers la recherche. De quoi ne pas s’ennuyer tout au long de sa carrière !
Exercer le métier au quotidien
Un métier passionnant mais exigeant qui demande un vrai engagement personnel et de solides ressources. L’orthophonie comporte de nombreux atouts : le contact humain, la stimulation intellectuelle, l’autonomie, le sentiment d’utilité… C’est un métier varié où l’on ne s’ennuie jamais, avec une vraie liberté dans la pratique. Les progrès des patients sont une grande source d’épanouissement. Revers de la médaille : la charge de travail et la pression peuvent être intenses en libéral. Il faut savoir gérer son planning, consacrer du temps aux tâches administratives. Les problématiques lourdes de certains patients pèsent aussi sur le moral. Pour durer, l’orthophoniste doit veiller à son équilibre et cultiver sa vie perso !
Les 5 qualités indispensables d’un(e) bon(ne) orthophoniste
- L’écoute et l’empathie pour comprendre les besoins de chaque patient
- La rigueur et le sens de l’organisation pour gérer agenda et dossiers
- La pédagogie et la créativité pour adapter sa prise en charge
- La patience et la persévérance face aux progrès parfois lents
- La capacité de remise en question pour progresser tout au long de sa carrière
Conclusion
On l’a vu, l’orthophonie est un métier d’avenir qui recrute malgré la sélectivité des études. Avec l’allongement de la durée de vie, les progrès de la médecine et l’inclusion des personnes handicapées, les champs d’intervention ne vont cesser de s’étendre. De plus en plus sollicités, les orthophonistes jouent un rôle clé dans notre système de santé. Que ce soit pour travailler auprès des enfants, des adultes, en libéral ou en équipe, les possibilités sont multiples. Avec l’arrivée de technologies innovantes comme la réalité virtuelle ou les applis mobiles, le métier est aussi en pleine (r)évolution. De quoi attirer de nouveaux talents !
Alors, prêt(e) à sauter le pas pour devenir orthophoniste ? Un métier de cœur qui demande un vrai engagement. Pour être sûr(e) de faire le bon choix, n’hésitez pas à vous renseigner en détail, à échanger avec des professionnels et à faire des stages de découverte avant de vous lancer. Votre motivation fera la différence !