Etudiants stagiaires : Négociez bien votre rémunération
Je vais vous dire quelque chose. Les stagiaires rémunérés 200€ par mois c’est de la pure exploitation, et ça n’existe sûrement qu’en France, et peut être dans des pays en voie de développement. Mais les mentalités changent, à commencer par
Les étudiants stagiaires au Canada
Au Canada, un étudiant stagiaire est souvent rémunéré dans les 1000$ par mois pour environ 40h de travail par semaine. Des étudiants en informatique compétents et sérieux peuvent facilement toucher entre 1200 $ à 1800 $ bruts par mois à Montréal. Et à ma connaissance le Canada n’est pas un pays plus riche que la France, mais c’est le contraire. Alors pourquoi ces différences ? La différence est surtout liée à la reconnaissance des étudiants, ou des personnes tout simplement.
Au Canada comme souvent dans les pays ayant un modèle anglo-saxon (USA, Grande-Bretagne etc.) les compétences sont reconnues et souvent payées à leur juste valeur. On accorde beaucoup plus d’importance aux compétences qu’aux statuts. Alors qu’en France le statut passe encore souvent en premier. Le statut de « stagiaire » signifie pour beaucoup trop d’entreprises françaises une main d’œuvre bon marché, et en toute légalité.
Fermeté et détermination lors de la négociation de rémunération de stage
Certaines entreprises françaises ne se gênent pas quitte à être ridicules, à vouloir embaucher des étudiants très qualifiés mais rémunérés comme si que leur mission allait être de faire des photocopies et de servir le café à tout leur personnel. Le pire c’est que même pour servir du café, ça leur aurait coûté bien plus cher en personnel que la rémunération ridicule que ces entreprises veulent offrir à leur stagiaires ! C’est insultant pour les étudiant, c’est insultant pour l’image des entreprises françaises, et c’est insultant pour l’image donnée de
Face à ce genre d’entreprises, il faut se montrer flexible, mais ferme sur le niveau de rémunération exigé. Un stagiaire qui a des compétences recherchées a intérêt à non pas à demander, mais à exiger un certain niveau de rémunération. Si l’entreprise refuse alors tant pis pour elle. Il faut négocier sa rémunération avec tact et respect pour ses interlocuteurs. Il faut veiller à se montrer toujours ouvert mais en restant ferme et déterminé. Pas question de vendre à la baisse ses compétences.
L’avantage revient aux… étudiants qualifiés !
L’heure n’est plus aux entreprises qui dictent leurs lois, surtout avec la pénurie de main d’œuvre dans plusieurs domaines, et les départs à la retraite de plus en plus nombreux de la génération du baby boom. De plus beaucoup d’entreprises ont commencé à changer leur mentalité. Elles ont compris que les étudiants sont une richesse pour elles, et non pas une charge, et sous la circonstance de plusieurs facteurs sont parfois obligées de changer leurs habitudes de rémunérations.
En même temps les étudiants sont de plus en plus nombreux à prendre conscience qu’il est inadmissible d’être payé 200 ou 300 euros par mois. Les étudiants sont mieux informés de ce qui se passe ailleurs dans le monde. Et de plus en plus d’étudiants n’hésitent plus à préférer créer leur propre entreprise plutôt que de faire un stage mal rémunéré et pas si intéressant que cela.
Donc étudiants, futurs cadres, techniciens, infirmières ou dentistes, vous tous étudiants du monde. N’acceptez plus n’importe quelle rémunération pour n’importe quelle mission. Négociez votre rémunération au maximum de vos compétences !