Journaliste – Fiche métier

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Journaliste

Journaliste

Un journaliste est une personne dont l’activité professionnelle est le journalisme.

Cette activité peut se pratiquer sous différentes formes selon la fonction qu’occupe le journaliste. On parle de rédacteur pour le journaliste qui rédige des articles de presse, de reporter quand il rapporte des faits dans l’objectif d’informer le public, de chroniqueur ou de critique quand ses articles sont spécialisés dans un domaine particulier (dramatique, musical, d’art), d’éditorialiste (ou de billetiste) s’il doit mettre en avant son opinion ou celle de sa rédaction, etc.

Le travail du journaliste consiste principalement à recueillir des informations sur un événement de l’actualité ou sur un sujet particulier (en consultant les dépêches des agences de presse, en interrogeant des spécialistes ou des témoins, et en s’appuyant sur différentes sources), et à écrire des articles ou à publier des reportages (écrits, audio, photo ou vidéo) dans un journal ou un magazine, dans une émission de radio ou de télévision, sur Internet ou dans d’autres médias de masse.

Un journaliste peut être salarié d’une entreprise de presse, travaillant au sein de la rédaction ou comme correspondant de presse, ou être pigiste, c’est-à-dire payé à la tâche (souvent, au prorata de la longueur des articles fournis).

Les faits qu’un journaliste rapporte au public sont porteurs de sens, par exemple dans le domaine de la politique, de l’économie ou de la culture. Cela confère un pouvoir aux journalistes (dont la profession est souvent qualifiée de quatrième pouvoir, par allusion aux trois pouvoirs constitutionnels) dans le processus de la formation de l’opinion et dans l’influence que la révélation de ces faits peut avoir dans les prises de décisions de ce public.

 

Histoire

Le métier de journaliste a progressivement évolué pour devenir une activité professionnelle reconnue à la fin du XIXe siècle.

On trouve dans l’histoire plusieurs témoignages d’une activité équivalente. Dans la mythologie nordique, par exemple, les corbeaux Hugin et Munin sont assis sur les épaules du dieu Odin et lui racontent les nouvelles du monde.

En 2007 environ 37000 personnes détiennent la carte professionnelle française (ce qui suppose d’en tirer plus de la moitié de ses revenus).

 

Enseignement

Pour des raisons de liberté constitutionnelle (selon les pays), aucun diplôme n’est exigé, mais en général, il est nécessaire de suivre deux années d’études universitaires et de faire des stages.

En principe, il est demandé au journaliste d’avoir conscience de ses responsabilités sociales et politiques vis-à-vis de la société (critère de déontologie), de posséder une pensée logique et analytique, de disposer de créativité ainsi que d’avoir le sens des contacts humains. Cependant les journalistes polyvalents tendent à devenir de moins en moins nombreux. Des connaissances techniques sont de plus en plus souvent nécessaires (quand elles ne sont pas exigées), en raison de la complexité croissante des sujets traités. Les journalistes intervenant sur des sujets « pointus » tels que les sciences, surtout dans la presse généraliste, ont rarement de formation substantielle sur ces sujets; un journaliste doit alors posséder une capacité à comprendre et à retranscrire en termes intelligibles par le plus grand nombre une information a priori « difficile », afin qu’elle ne demeure pas réservée à un cercle d’initiés.

 

Belgique

  • Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve), (COMU-RECI) : Louvain-la-Neuve
  • Université Libre de Bruxelles : Bruxelles
  • Institut des hautes études des communications sociales (IHECS) : Bruxelles
  • Institut de Journalisme : Bruxelles
  • Haute École Léon Eli Troclet, section communication : Jemeppe-sur-Meuse

 

Bosnie-Herzégovine

  • École de journalisme de l’institut Mediaplan : Sarajevo

 

Bulgarie

  • FJCM (Faculté de journalisme et de communication de masse) : Sofia

 

Canada

Cette liste est incomplète.

  • Département d’information et de communication, Université Laval : Québec (Québec)
  • Département de journalisme, Université Concordia : Montréal (Québec)
  • Département de journalisme au sein de l’École des Médias, Université du Québec à Montréal: Montréal (Québec)

 

France

La définition du journaliste professionnel selon la loi (1935 et 1974) :

« Le journaliste professionnel est celui qui a pour occupation principale, régulière et rétribuée l’exercice de sa profession dans une ou plusieurs publications quotidiennes ou périodiques ou dans une ou plusieurs agences de presse et qui en tire le principal de ses ressources.
Le correspondant, qu’il travaille sur le territoire français ou à l’étranger, est un journaliste professionnel s’il reçoit des appointements fixes et remplit les conditions prévues au paragraphe précédent.
Sont assimilés aux journalistes professionnels les collaborateurs directs de la rédaction :
rédacteurs-traducteurs, sténographes-rédacteurs, rédacteurs-réviseurs, reporters-dessinateurs, reporters-photographes, à l’exclusion des agents de publicité et tous ceux qui n’apportent, à un titre quelconque, qu’une collaboration occasionnelle.

Toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure, moyennant rémunération, le concours d’un journaliste professionnel au sens du premier alinéa du présent article est présumée être un contrat de travail. Cette présomption subsiste quels que soient le mode et le montant de la rémunération ainsi que la qualification donnée à la convention par les parties. »

Pour en savoir plus, le rapport Brachard rédigé en 1935 « au nom de la commission du travail chargée d’examiner la proposition de loi de M. Henri Guernut et plusieurs de ses collègues relative au statut professionnel des journalistes ».

Les formations reconnues :

En France, l’accès au journalisme n’est pas subordonné à l’obtention d’un diplôme précis. Cependant, la Convention collective nationale de travail des journalistes affirme « l’intérêt des parties contractantes pour la formation professionnelle et souhaite que les débutants aient reçu un enseignement général et technique aussi complet que possible ».

De la sorte, le fait d’avoir satisfait à l’une des formations reconnues par la profession – et d’être titulaire du diplôme de fin d’études – diminue de moitié la durée du stage de deux ans requis pour accéder au statut de journaliste titulaire.

Voici une liste des 12 formations reconnues par la profession (par le Syndicat national des journalistes):

  • Centre de formation des journalistes, CFJ-Paris
  • Centre universitaire d’enseignement du journalisme, Cuej-Strasbourg III
  • École des hautes études en sciences de l’information et de la communication, Celsa-Paris IV
  • École de journalisme et de communication de Marseille, EJCM
  • École de journalisme de Toulouse, EJT
  • École supérieure de journalisme de Lille, ESJ-Lille
  • Institut de la Communication et des Medias, ICM-Grenoble III
  • Institut Français de Presse, IFP-Paris
  • Institut pratique de journalisme, IPJ-Paris
  • L’Institut de journalisme Bordeaux-Aquitaine, IJBA
  • IUT de Lannion département « Information Communication »
  • IUT de Tours département « Information Communication »

 

Maroc

  • Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC – Rabat) site officiel

 

Suisse

En Suisse romande, les journalistes-stagiaires sont engagés durant deux ans auprès d’un média tout en suivant neuf semaines de formation théorique au Centre romand de formation des journalistes (CRFJ). Les stagiaires passent ensuite un examen de fin de stage. Par ailleurs, au bout de deux ans de pratique journalistique, les candidats journalistes obtiennent le RP (registre professionnel) qui fait d’eux des journalistes professionnels.

  • Université de Fribourg
  • Institut de journalisme et communication : Neuchâtel
  • CRJF (Centre romand de formation des journalistes) : Lausanne

 

Tunisie

  • IPSI (Institut de presse et de sciences de l’information) : Tunis, IPSI

 

Travail

À l’étranger, dans les zones difficiles, un « fixeur », un traducteur aide de camp, est l’interface indispensable avec la population. Cependant, cet intermédiaire peut devenir une cible des belligérants qui peuvent le considérer comme un « traître ».

 

Au cinéma

Le cinéma a souvent présenté des journalistes au travail. C’est le cas dans les films suivants :

  • en France

Les Paparazzi, de Jacques Rozier (1964), L’Héritier, de Philippe Labro (1972), La Mort en direct, de Bertrand Tavernier (1980), Mille milliards de dollars, de Henri Verneuil (1982), Le Quatrième pouvoir, de Serge Leroy (1985), Paparazzi, d’Alain Berbérian (1998)…

  • aux États-Unis

Citizen Kane, d’Orson Welles (1941), Le Goufre aux chimères, de Billy Wilder (1951), Le Grand chantage, d’Alexander Mackendrick (1957), À cause d’un assassinat, d’Alan J. Pakula (1974), Profession : reporter, de Michelangelo Antonioni (1975), Les hommes du Président, d’Alan J. Pakula (1976), Le Diable s’habille en Prada de David Frankel (2006)..