quel est le métier le mieux payé au monde

Certaines professions affichent des salaires si élevés qu’ils suscitent l’admiration et l’envie. Pilotes de ligne, chirurgiens, ingénieurs, avocats d’affaires ou traders : autant de métiers qui peuvent rapporter des sommes à cinq, six, voire sept chiffres. Sans surprise, ces emplois très prisés se concentrent souvent dans des secteurs bien spécifiques, comme la finance, le droit, la médecine et les hautes technologies. Les États-Unis et le Royaume-Uni font partie des pays où l’on trouve le plus d’opportunités dans ces domaines.

Dans les pages qui suivent, vous découvrirez le classement des professions les mieux rémunérées à l’échelle mondiale, les raisons qui expliquent ces revenus hors normes et des exemples concrets de salaires faramineux chez des géants comme Goldman Sachs, JP Morgan, les majors pétrolières ou encore les GAFA. Loin de concerner la majorité de la population, ces postes font toutefois rêver et suscitent une question : quel est le secret de ces privilégiés du marché du travail ? Tentons d’y répondre en explorant l’univers très fermé de ceux qui empochent parfois des fortunes chaque mois.

La finance, un secteur qui domine le classement des métiers les mieux payés

Lorsque l’on parle de rémunérations exceptionnelles, la finance occupe rarement la deuxième place. Traders, brokers, banquiers d’affaires et gérants de fonds spéculatifs se taillent la part du lion avec des salaires qui défient l’imagination. Dans des places financières incontournables comme Wall Street à New York ou la City de Londres, il n’est pas rare qu’un trader débutant touche déjà entre 200 000 et 400 000 dollars par an, bonus inclus. Avec l’expérience, certains gravitent autour du million, voire bien au-delà. Les figures de proue du trading, à l’image de Steve Cohen ou Ken Griffin, peuvent atteindre ou dépasser le milliard de dollars annuels.

Dans les grandes banques d’affaires telles que Goldman Sachs ou JP Morgan, les associés (partners) bénéficient souvent de packages de rémunération dépassant le million de dollars par an, certains pointant même au-dessus de 50 millions. Les gérants de hedge funds – souvent surnommés « loups de Wall Street » – ne sont pas en reste, avec des gains qui peuvent s’élever à plusieurs dizaines de millions dès que leurs paris financiers s’avèrent fructueux. Les conseillers en gestion de fortune, qui s’occupent de la clientèle la plus aisée, peuvent également compter sur des salaires annuels moyens supérieurs à 200 000 dollars.

Ces montants vertigineux s’expliquent par les sommes énormes qui circulent dans la finance, la compétition féroce et le caractère stratégique de ces postes. Mais toucher le jackpot implique souvent de travailler 80 heures par semaine, sous une pression constante, avec un niveau de stress extrême et une vie personnelle qui en pâtit. Les millions, voire les milliards, ne se gagnent donc pas sans sacrifices.

Droit, médecine, ingénierie : des domaines historiquement très rémunérateurs

En dehors de la finance, il existe d’autres secteurs traditionnellement réputés pour leurs salaires élevés, en particulier le droit, la médecine et l’ingénierie. Ces domaines attirent l’élite des candidats et récompensent généreusement les profils les plus qualifiés.

à lire :   Ma Box RH par La Poste : La gestion des congés simplifiée pour les salariés

Dans le droit, les avocats d’affaires figurent tout en haut de la pyramide. Dans les plus grands cabinets américains ou anglais, comme Cravath ou Linklaters, un jeune collaborateur (associate) peut espérer gagner entre 200 000 et 400 000 dollars par an dès sa première année. Les associés (partners) franchissent souvent la barre du million de dollars annuel, grâce à des honoraires élevés, parfois facturés à 1000 dollars de l’heure dans le cadre de dossiers de fusion-acquisition ou d’arbitrage international.

Du côté de la médecine, on retrouve sans surprise les chirurgiens et les spécialistes en tête de liste. Un chirurgien orthopédiste, ophtalmologue ou neurochirurgien aux États-Unis gagne en moyenne 500 000 dollars par an, et certaines pointures dépassent le million. En France, un chirurgien peut percevoir environ 15 000 euros par mois, un salaire élevé qui s’explique par la technicité du métier, le nombre d’années d’études et la forte demande pour ces spécialités.

Enfin, l’ingénierie permet aussi de décrocher des rémunérations très confortables, notamment dans l’industrie pétrolière, où les ingénieurs en charge des forages offshore peuvent toucher plus de 300 000 dollars par an. Dans les hautes technologies, les experts en intelligence artificielle, cybersécurité ou data science sont eux aussi très courtisés, par les GAFA notamment. Chez Google ou Facebook, un ingénieur expérimenté tourne autour de 200 000 dollars annuels et peut grimper à 500 000 en fonction de ses compétences et de la complexité des projets dont il a la responsabilité.

Qu’il s’agisse de droit, de médecine ou d’ingénierie, ces métiers d’exception exigent un niveau de formation très élevé, un engagement total et une passion pour la spécialité choisie. C’est sans doute à ce prix que l’on accède à ces revenus hors normes, qui continuent de faire rêver bien au-delà des cercles qui y ont réellement accès.

Piloter, jouer, performer : les métiers atypiques qui peuvent rapporter très gros

Certains métiers se distinguent par des rémunérations exceptionnelles, sans forcément exiger des années d’études. Parmi eux, on trouve les pilotes de ligne, les sportifs professionnels ou encore les acteurs et autres célébrités. Dans ces professions, une poignée de privilégiés parviennent à gagner des fortunes, même si la plupart des aspirants ne toucheront jamais ces sommets.

Dans l’aviation civile, les pilotes des grandes compagnies comme Air France, Emirates ou Singapore Airlines gagnent en moyenne entre 10 000 et 20 000 euros par mois. Les commandants de bord sur long-courrier, lorsqu’ils ont l’expérience requise, peuvent percevoir jusqu’à 30 000 euros mensuels. Cette rémunération élevée reflète la responsabilité immense de transporter des centaines de passagers à travers le monde, mais aussi l’exigence d’une formation longue et coûteuse, ainsi que la nécessité d’une rigueur constante.

Chez les sportifs de haut niveau, c’est le talent pur, assorti de performances éclatantes, qui fait exploser les revenus. Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, par exemple, trônent régulièrement au sommet des classements des footballeurs les mieux payés, avec plus de 100 millions d’euros de revenus annuels, entre salaires et contrats de sponsoring. Les stars de la NBA, comme LeBron James ou Stephen Curry, bénéficient elles aussi de rémunérations faramineuses, bien supérieures à celles de la majorité des joueurs professionnels. Un bémol, néanmoins : ces sommes astronomiques concernent uniquement une élite extrêmement restreinte et ne durent que le temps d’une carrière au plus haut niveau.

à lire :   Lettre de motivation aide soignante

Dans le monde du cinéma et du show-business, c’est la loi du star-system. Seules quelques têtes d’affiche hollywoodiennes, comme Dwayne Johnson, Leonardo DiCaprio ou Jennifer Lawrence, peuvent exiger des cachets allant de 20 à 50 millions de dollars par film. En dehors de ce cercle fermé, les contrats sont bien moins lucratifs. Certains acteurs doivent parfois multiplier les petits rôles pendant de nombreuses années avant de percer. Pourtant, il existe encore des exemples de personnalités qui étendent leurs revenus bien au-delà du cadre artistique : Roger Federer, Tiger Woods, George Clooney ou Kylie Jenner gagnent plusieurs centaines de milliers d’euros chaque mois, grâce à leur notoriété et à des placements financiers judicieux. Ils ne sont toutefois qu’une poignée dans le monde à atteindre de tels sommets.

Patron et entrepreneur : des revenus potentiellement illimités, mais risqués

Dans le domaine des affaires, les patrons de multinationales, les entrepreneurs visionnaires et les créateurs de start-up peuvent aspirer à des revenus presque sans limite. Toutefois, ce potentiel de gains hors norme s’accompagne d’un degré de risque élevé et d’une implication personnelle totale. Le jackpot ne se remporte jamais sans prendre de gros paris.

Les PDG de grandes entreprises internationales, comme Carlos Ghosn (Renault-Nissan), Bob Iger (Disney) ou Tim Cook (Apple), perçoivent chaque année des packages de rémunération à plusieurs dizaines de millions de dollars. Ils bénéficient de salaires fixes élevés, de bonus, de stock-options et, parfois, de parachutes dorés. En contrepartie, la pression exercée par les actionnaires est intense, et les performances doivent être au rendez-vous.

Certaines rémunérations frisent le record absolu, à l’image d’Elon Musk, fondateur de Tesla et SpaceX. Avec un patrimoine estimé à près de 200 milliards de dollars, il fait partie des hommes les plus riches de la planète. Une bonne partie de sa fortune dépend de la valorisation boursière vertigineuse de Tesla, dont il possède environ 20 % des actions. Cette richesse reste donc très fluctuante et principalement « théorique ».

Les créateurs d’entreprises qui parviennent à lancer une « licorne » — une start-up valorisée à plus d’un milliard de dollars — peuvent aussi prétendre à des gains astronomiques. Des figures telles que Jeff Bezos (Amazon) ou Brian Chesky (Airbnb) sont devenues multimillionnaires, voire milliardaires, grâce à la réussite de leur projet. Mais ces réussites spectaculaires masquent la réalité : environ huit start-up sur dix échouent, laissant leurs fondateurs dans une situation financière délicate. Se lancer à son compte représente donc une aventure à hauts risques, qui peut se conclure par un succès phénoménal ou une faillite douloureuse.

à lire :   Conducteur de travaux salaire suisse

De fortes disparités entre pays et au sein d’une même profession

Ces listes de métiers aux salaires étourdissants ne doivent pas faire oublier les écarts considérables d’un pays à l’autre ni d’une carrière à l’autre. Tous les chirurgiens et tous les ingénieurs ne gagnent pas nécessairement des fortunes, et les rémunérations varient grandement selon la région du globe et le contexte économique local.

Dans le monde anglo-saxon — principalement aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Australie — et en Suisse, les salaires à poste équivalent ont tendance à être nettement plus élevés que dans d’autres pays. Par exemple, un trader à New York ou à Londres peut percevoir entre 30 et 50 % de plus que son homologue à Paris ou à Francfort. Aux États-Unis, les médecins gagnent en moyenne près de 300 000 dollars par an, tandis que leurs collègues français plafonnent à environ 80 000 euros. Les avocats d’affaires, quant à eux, peuvent prétendre à un salaire annuel moyen de 140 000 euros au Royaume-Uni, contre 70 000 en France.

Même à l’intérieur d’une même profession, la fourchette de rémunération peut être gigantesque. Tous les pilotes ou tous les chirurgiens ne deviennent pas millionnaires ; les différences entre un généraliste exerçant en zone rurale et un professeur renommé dans un grand hôpital parisien sont énormes, pouvant s’échelonner de 3 000 à plus de 20 000 euros mensuels. Il faut donc garder à l’esprit que les quelques exemples ultra-médiatisés d’avocats, de financiers ou de médecins aux revenus astronomiques ne reflètent pas la réalité de la majorité des professionnels. Les stars de ces métiers représentent une infime minorité.

quel est le métier le mieux payé au monde

Il est indéniable que certains métiers offrent des rémunérations spectaculaires, au point de faire rêver celles et ceux qui en entendent parler. Cependant, il convient de rappeler qu’ils ne concernent qu’un nombre très limité de personnes, souvent issues de formations exigeantes ou affichant un talent hors du commun. Les traders, avocats d’affaires ou chirurgiens neuro-spinalistes qui amassent des fortunes appartiennent à une élite plus que restreinte, et leurs revenus hors normes découlent à la fois d’une expertise très pointue, d’une immense responsabilité, d’une pression constante et, parfois, d’un concours de circonstances favorable.

Les fortes rémunérations dont bénéficient certaines célébrités, sportifs ou dirigeants d’entreprise témoignent également des inégalités qui caractérisent le marché du travail mondial. Dans un univers où la performance, la rareté des compétences et la prise de risque sont au cœur des gains les plus importants, chacun doit s’interroger sur ses priorités et sur la vie qu’il souhaite mener. Trouver un métier qui a du sens et dans lequel on se sent à sa place peut, pour beaucoup, constituer une voie bien plus épanouissante que de viser coûte que coûte le jackpot. Après tout, l’argent ne fait pas tout.