Agent du service commercial trains – Fiche métier

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Agent du service commercial trains

Agent du service commercial trains

À la SNCF, exploitant de la quasi totalité des lignes de transport de voyageurs en France, les contrôleurs portent le grade d’ASCT, pour Agent du Service Commercial Trains.

Les tâches de l’ASCT comportent essentiellement deux volets :

  • les missions de sécurité
  • les missions commerciales

Il doit être présent sur chaque circulation transportant des voyageurs, sauf pour les circulations dites EAS (Equipement à Agent Seul) où le mécanicien (le conducteur) assure l’ensemble des fonctions de sécurité. Chaque train possède un agent dit titulaire, mais peuvent y être affectés un certain nombre d’agents supplémentaires.

 

Les missions de sécurité

 

Définition

Dans le cadre des missions de sécurité, l’ASCT assure la fonction d’Agent d’accompagnement. Cette fonction est définie par arrêté du Ministère des Transports.

Arrêté du 30 juillet 2003 relatif aux conditions d’aptitude physique et professionnelle et à la formation du personnel habilité à l’exercice de fonctions de sécurité sur le réseau ferré national

Article 2 
Agent d’accompagnement : agent, quelles que soient ses autres fonctions, chargé dans un train, tant en marche que lors des arrêts, de certaines tâches concernant la sécurité, notamment l’assistance au conducteur.

 

Concrètement

 

En situation normale

 

Le départ des trains

L’agent d’accompagnement participe dans tous les cas aux opérations de départ de son train, à partir du moment où il y a eu un service voyageur assuré dans l’établissement d’arrêt. Dans le cas contraire, il peut ou non y être associé selon les cas.

On rencontre essentiellement deux procédures, selon que le départ doit être donné par un agent sédentaire de la gare d’arrêt ou l’agent d’accompagnement seul.

Dans tous les cas, l’agent d’accompagnement s’assure que le service est achevé, c’est-à-dire que la montée et la descente des voyageurs est terminée et que les autres opérations éventuelles sont achevées (service du courrier et messageries, etc.)

L’agent chargé du départ, si rien ne s’y oppose, ferme ou fait fermer les portes du train ; quand celui-ci est prêt à partir, il donne l’ordre de départ. Cet ordre est soit donné directement au conducteur, soit transmis par un dispositif installé à bord du train (le fameux « ding-ding »). Enfin, une fois le train parti, l’agent d’accompagnement s’assure que les portes se verrouillent bien.

 

La sécurité à bord

L’agent d’accompagnement doit s’assurer que les voyageurs à bord de son train voyagent dans des conditions sûres. Il vérifie notamment de façon régulière qu’aucune porte vers l’extérieur n’est ouverte pendant la marche, que les intercirculations (passages entre les différentes voitures du train) sont praticables sauf aux extrémités où elles doivent être verrouillées, etc. Il y a ensuite d’autres éléments à surveiller comme partout : incendie, passagers ou objets dangereux, présence de groupes, etc.

 

Autres tâches

D’autres tâches peuvent lui être confiées, de façon plus rare : participation à des essais de freins, transport de plis, colis sanguins etc.

 

En situation perturbée

Le principal problème rencontré en situation perturbée concerne les arrêts accidentels, non prévus. Les arrêts accidentels sont dangereux car dans un grand nombre de trains encore une vitesse nulle provoque le déverrouillage des portes et la possibilité de descendre sur les voies. Le contrôleur doit alors faire une annonce de sécurité pour rappeler aux voyageurs qu’il ne doivent pas tenter d’ouvrir les portes, et bloquer ou faire bloquer les portes, le tout dans l’ordre qu’il estime le plus efficace pour assurer rapidement la sécurité des voyageurs.

 

En situation d’urgence

L’agent d’accompagnement peut être amené à intervenir en situation d’urgence, par exemple en cas de rencontre d’un obstacle sur la voie par le train.

L’agent doit au plus vite se mettre en relation avec le conducteur du train. Si celui-ci est en pleine possession de ses moyens, il a le contrôle des opérations, et peut confier une mission à l’agent qui se trouve alors sous ses ordres. Si en revanche le mécanicien est dans l’impossibilité d’agir, c’est l’agent d’accompagnement qui devient responsable des opérations, raison pour laquelle il dispose d’une formation en sécurité des circulations.

La procédure la plus importante concerne la couverture d’obstacles, qui décrit les opérations à effectuer lorsqu’un obstacle est présent sur une voie afin d’éviter un nouvel accident à une autre circulation.

 

Les missions commerciales

Sur le quai avant le départ et à bord du train, l’ASCT est à disposition du public pour l’informer et éventuellement vendre des prestations. Par la suite, il peut effectuer des contrôles des titres de transport des voyageurs, et régulariser (et le cas échéant verbaliser) les voyageurs en infraction.

Pour ces activités, qui l’amènent notamment à l’écriture de pièces comptables et à la rédaction de procès-verbaux, l’agent est obligatoirement assermenté.

 

Les conditions de travail

 

L’ECT

L’ECT (pour Établissement Commercial Trains) est l’établissement de rattachement des contrôleurs. Chaque ECT gère un « pool » d’agents, avec lesquels il doit couvrir une liste déterminée de trains. Il y a en général un ECT par région SNCF, parfois plus ; une ligne est le plus souvent exploitée par plusieurs ECT qui se partagent les trains.

 

Les horaires de travail

Comme la plupart des professions de transport, les ACT doivent s’adapter à des périodes de travail très irrégulières : les prises et fin de service peuvent se faire à toute heure du jour et de la nuit, ils sont amenés à travailler les samedis, dimanches et jours feriés.

Selon les affectations, on peut avoir à assurer un nombre très variable de trains, la moyenne étant en général d’un ou deux trains en grandes lignes (plusieurs heures chacun) et trois ou quatre en service régional.

Lorsqu’il termine son service sur son lieu de résidence, l’agent dispose d’un temps de 14 heures minimum avant sa reprise. Cela peut sembler généreux, mais l’exercice des fonctions de sécurité impose de laisser un temps de repos suffisant. Pour les besoins du service, les agents effectuent (une dizaine de fois par mois) des RHR (Repos Hors Résidence) ou découchers, qui peuvent être raccourcis jusqu’à 8 heures : le plus souvent ils prennent une chambre qui leur est mise à disposition par l’employeur en foyer. Sa fin de service veille de repos est fixée à 19h00 au plus tard et la prise de service sortie de repos est fixée à 6h00 au plus tôt.