The Quack (c. 1785) peinture de Franz Anton Maulbertsch, montre un barbier chirurgien dans l’exercice de son métier.
L’ancien métier de barbier chirurgien remonte au Moyen Âge, à une époque où la chirurgie a été condamnée par l’Église et où les actes chirurgicaux ne manquent pas et doivent pourtant être pratiqués. En 1163, lors du concile de Tours, l’Église décrète : « Ecclesia abhorret a sanguine », l’Église hait le sang[1]. Avec ce décret, les médecins, la plupart membres du clergé à l’époque, ne peuvent plus pratiquer la chirurgie, et celle-ci est reléguée à un rang inférieur pour de nombreuses années[2].En 1215, le IVe concile du Latran va plus loin et interdit explicitement aux prêtres d’exercer la chirurgie[3]. Cette interdiction de la pratique de la chirurgie par les médecins conduira des professions comme les arracheurs de dents, les marchands forains ou les barbiers à réaliser des interventions de petite chirurgie