Contrebandier
Un contrebandier est une personne qui souvent, tel une image d’Epinal, traverse les frontières pour vendre des produits (tabac, alcool, armes, vêtements…) d’une contrée à un pays qui ne peut posséder soit législativement, soit financièrement cette denrée.
L’échange est financier ou matériel (contre d’autres biens). Contrairement à une idée répandue, en effet, tous les contrebandiers ne “traversent” pas les frontière selon les termes du code des douanes françaises. Par exemple l’emploi non autorisé du fioul est considéré comme de la contrebande car vous n’avez pas payé les mêmes droits et taxes. Pour autant vous n’êtes pas sorti de France, vous avez juste un peu “resquillé”.
Un contrebandier est souvent (mais pas toujours) hors-la-loi au sens commun du terme, car le pays d’où vient la marchandise ne touche pas de taxes d’exportation et l’état où l’on vend le produit ne peut prélever aucune charge fiscale, puisque l’échange est clandestin.
Au début du XXe siècle, s’est établi entre les Etats-Unis et le Canada d’une part et les Antilles, Saint-Pierre-et-Miquelon d’autre part, une contrebande d’alcool très importante effectuée par les bootleggers ou trafiquants d’alcool. Cette pratique prit naissance en 1917 aux Etats-Unis dès son entrée dans la Première Guerre Mondiale et fut codifiée en 1919 par le Volstead Act ( du nom du sénateur américain qui la fit voter). Cette loi interdisait à “toute personne de vendre, posséder, importer, exporter ou transporter de l’alcool”. Cette période de stricte restriction d’alcool se prolongea jusqu’en 1935 et fut propice à tous les trafics dont ceux du célèbre Al Capone impliqué dans la Guerre des Gangs réprimée par Eliot Ness et ses Incorruptibles.
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