Étudiant – Fiche métier

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Étudiant

Étudiant

Étudiant (fem. étudiante) est un mot dérivé du latin studere qui signifie « s’appliquer à apprendre quelque chose ». Cependant, le terme ne s’applique pas à toute personne qui apprend. On le réserve généralement aux personnes intégrées dans un cursus scolaire.

Dans de nombreux pays, notamment francophone, l’usage du mot étudiant est encore plus restreint. Le plus couramment, il désigne les personnes engagées dans un cursus d’enseignement supérieur. Afin d’être exhaustif, il serait plus juste de l’associer à toute personne suivant un cursus de formation initiale post-secondaire (relevant ou non de l’enseignement supérieur). On le distingue ainsi de l’écolier, du collègien, du lycéen ou encore de l’apprenti.

On peut donc faire cette distinction fondamentale dans le monde de l’enseignement entre l’élève qui fréquente l’enseignement primaire ou secondaire, et l’étudiant qui fréquente un établissement d’enseignement supérieur ou post-secondaire.

Dans la très grande majorité des états, la scolarisation est obligatoire jusqu’à un âge fixé par la loi (généralement entre 15 et 18 ans), par conséquent la quasi-totalité des personnes ont un jour la qualité d’élève ou d’étudiant.

Le 17 novembre est la journée internationale de l’étudiant.

 

Le statut d’étudiant

Cours de mathématiques à l'Université technique d'Helsinki

 

Cours de mathématiques à l’Université technique d’Helsinki

Il n’existe pas de statut international de l’étudiant. Chaque état fixe la façon dont il gère cette population. Cependant, certains organismes transnationaux mettent en place certains traits communs. Il en est ainsi de l’Association ISIC, adossée à l’UNESCO, qui délivre des cartes ISIC (International Student Identity Card) qui sont reconnues dans la quasi-totalité des pays comme un justificatif valable du statut d’étudiant.

Certaines organisations étudiantes ont développé des chartes sur le statut de l’étudiant en définissant ses droits et ses devoirs. Le premier cas est en France en 1946 avec la Charte de Grenoble créée par l’UNEF, puis cette idée sera reprise en 1946 à Prague par l’Union Internationale des Étudiants. Ensuite à Beyrouth, l’union nationale des étudiants des pays arabes créé une charte s’en inspirant largement.

Selon les pays, les établissement d’enseignement supérieur peuvent avoir différents noms  : Université ou Faculté dans les états francophones, Collège dans les états anglo-saxons, École pour les structures d’enseignement privées ou spécialisées(Ecoles d’ingénieur et de commerce notamment). Certains formations supérieures peuvent être dispensées dans les établissement d’enseignement secondaire, comme les sections de technicien supérieur (BTS) ou les les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE( en France.

Enfin il existe un certain nombre de cursus post-secondaires qui ne relevent pas de l’enseignement supérieur puisqu’ils sont accessibles sans poavoir obtenu le bac, mais uniquement sur des condition de niveau et/ou d’age  ; par exemple, les écoles de formation artistique, ou les écoles de santé dont le niveau d’entrée est inférieur au bac ou sans référence par rapport à celui-ci. Le ministère de l’éducation nationale définit comme critère de recensement dans la base centrale des établissements (BCE) le fait que la scolarité soit obligatoire et que le cursus scolaire soit annuel équivalent temps plein (c’est-à-dire correspondant à une ou plusieurs années scolaires et dont les heures d’enseignement plus le travail personnel demandé correspondent à une formation à temps plein, estimée à 600 H par an).

 

L’accès à l’enseignement supérieur

Les conditions d’accès à l’enseignement supérieur diffèrent selon les états. La majorité des systèmes exigent un diplôme préalable : baccalauréat en France, A-level en Angleterre ou encore Abitur en Allemagne. Mais la sélection à l’entrée des établissements varie beaucoup.

En France, l’accès à l’université est de droit pour les titulaires du baccalauréat ou de DAEU. Il n’y a de sélection, à l’exception de certaines filières médicales, et de l’université de Paris-Dauphine qui a reçu une autorisation spéciale par décret. L’accès est aussi ouvert en Belgique et au Québec.

Par contre, dans les états anglo-saxons, et particulièrement au Royaume-Uni et aux États-Unis, la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur est importante. Une sélection à aussi lieu, dans la plupart des pays, à l’entrée des grandes écoles, c’est-à-dire d’institution publique ou privées d’enseignement qui n’ont pas le statut d’université. Il existe trois principaux systèmes de sélection :

  • la sélection sur dossier, elle est faite au vu des pièces d’un dossier (généralement rempli par le candidat) par une commission. Ce système met en avant une sélection en fonction des résultats scolaires du candidat et de ses expériences passées.
  • la sélection sur entretien, elle consiste en une rencontre entre le candidat et un ou plusieurs examinateurs. La durée est extrêmement variable : si la majorité des entretiens durent entre 15 et 45 minutes, certains peuvent atteindre quatre heures. Ce type de sélection permet d’évaluer la motivation, la vivacité d’esprit et la communication du candidat. La sélection sur entretien intervient fréquemment en complément d’une sélection sur dossier.
  • la sélection sur concours, elle se fait au moyen d’une ou plusieurs épreuves (souvent plusieurs) principalement écrites, qui feront l’objet d’une notation. Ce système met en avant les connaissances du candidat, sa capacité à analyser un sujet dans un laps de temps défini, et ses qualités réactionnelles. La sélection sur concours peut être organisée en deux niveaux : une première série d’épreuves écrites que l’on dit alors d’admissibilité, et pour ceux qui y ont réussi une seconde série d’épreuves orales dites d’admission.
  • enfin, il faut noter que le tirage au sort est parfois utilisé pour départager deux candidats, mais il ne s’agit pas vraiment d’un système de sélection, ce n’est qu’accessoire.

Le coût de l’accès aux études peut aussi constituer une barrière. S’il est modéré dans les universités française et au Québec, il est très élevé au Royaume-Uni et aux États-Unis, ainsi que dans certains établissements d’enseignement supérieur privés. Ceci oblige parfois les familles à épargner de nombreuses années pour permettre l’accès à l’enseignement supérieur à leurs enfants. Des mécanismes d’aides ont cependant été développés, deux prédominent : les bourses, d’initiative publique ou privée, généralement attribuée sur des critères de mérite ; et les prêts étudiants remboursable à la fin des études, voire non-remboursable (sous conditions), au taux d’intérêt modique ou inexistant. Certains écoles enfin rémunèrent leurs étudiants.

 

Vie étudiante

 

Soirées Étudiantes

Les soirées étudiantes réunissent les étudiants d’un établissement, d’un campus ou d’une ville pour faire la fête. Cette pratique est répandue dans la majorité des États. Elles se déroulent généralement en semaine ; en France, le jour fétiche est le jeudi. Parmi ces nombreuses fêtes, certaines sont particulières, ce sont les soirées d’intégration qui marquent l’arrivée d’une nouvelle promotion d’étudiants. Si la fête dépasse une soirée on pourra parler alors de journée d’intégration, voire de week-end, de semaine ou de stage d’intégration.

En Belgique, les fêtes étudiantes sont très répandues et constituent un folklore à part entière. Plus spécifiquement appelée guindaille, il s’en tient dans certaines villes plusieurs tous les soirs, comme à Louvain-la-Neuve. Les étudiants disposent de leurs propres salles, généralement conçues pour supporter la saleté et résister aux vandalismes. Citons le Bunker à Namur ou la Casa et le Coq Hardi (parmi une dizaine d’autres) à Louvain-la-Neuve.

 

Bizutage

Le bizutage marque en général le début de l’année et visent à placer les étudiants nouvellement arrivés (appelés bizuts) dans des situations cocasses et humoristiques. Le but est généralement de créer des liens de solidarité entre les membres de la nouvelle promotion. Ceci exacerbe l’esprit de corps. Cependant de nombreux dérapages, qui ne conduisaient qu’a une humiliation gratuite du bizut, ont amené certains pays à l’interdire.

En France, par exemple, le code pénal qui définit le bizutage comme :

« le fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif »

L’article 225-16-1 du Code pénal français le punit de peines pouvant atteindre six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.

En Belgique, le bizutage est appelé Baptême, il est toléré et encadré par les autorités académiques. Autour de ce Baptême gravite tout un folklore estudiantin variable selon les établissements.

La pratique du bizutage n’est pas réservée aux étudiants : elle est fréquente dans les corps d’armée, et occasionnelle dans les entreprises.

On donne différents noms à l’étudiant nouvellement promu : bizuts, freshman, newbie…

 

Activisme étudiant

Les étudiants sont aussi connus pour leur activisme syndical et politique.

Ils ont été à l’origine et ont contribué à de nombreux mouvements de protestations. On peut notamment citer :

  • En France, les évènements de Mai 1968 et plus récemment le Mouvement anti-CPE
  • En Hongrie, l’Insurrection de Budapest en 1956
  • En Tchécoslovaquie, le Printemps de Prague en 1968
  • En Chine, les manifestations de la place Tian’anmen en 1989

 

Autres

Il peut y avoir différents systèmes qui dissocient les étudiants des autres catégories socio-professionnelles. Ainsi, en France, les étudiants disposent d’un régime de sécurité sociale qui leur est propre.