Planche illustrant les créations de la modiste parisienne Émilie Carlier, parue en 1897 dans la revue new-yorkaise Millinery Trade Review. Les modèles sont des actrices du Théâtre du Gymnase.
Le ou la modiste est un créateur de chapeaux, lesquels sont souvent vendus en tant que pièce unique. La création de chapeaux tient compte de différents critères : personnalité, physique, circonstance, budget. Les clients sont les particuliers, les théâtres et le cinéma.
Ce métier était fort pratiqué par les femmes au début du XXe siècle, grande période de la mode du chapeau. Il était alors beaucoup moins « huppé », plus banalisé et plus répandu qu’il ne l’est aujourd’hui. Cependant, les modistes avaient le privilège de livrer leurs créations par le grand escalier et non par l’entrée des fournisseurs.
En France, Sainte-Catherine est la patronne des modistes. Les jeunes femmes agées de 25 ans non mariées qui travaillent dans l’industrie du vêtement sont surnommées « catherinettes ». Le 25 novembre, jour de la Sainte Catherine, elles se doivent de porter un chapeau souvent « farfelu », fabriqué par leurs amies. Cette tradition du XIXe siècle subsiste encore dans le milieu de la mode.
En France, le diplôme de la profession est le CAP mode et chapellerie. Il est possible de le préparer en enseignement initial ou en apprentissage. Les Académies de Lyon, Caen et Paris proposent des formations et sont centres d’examen.