Pêche sportive (Pêcheur) – Fiche métier

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Pêche sportive (Pêcheur)

Pêche sportive

On appelle pêche sportive la pêche dont le but principal n’est pas la consommation ou la vente des prises.

On parle soit de pêche sportive ou de pêche loisir. La différenciation des deux semble difficile à faire. La pêche de loisir, tout le monde voit intuitivement ce dont il peut s’agir : ce serait une pêche « pour le plaisir ».

La pêche est-elle un sport ? Oui puisqu’elle répond à la définition d’une « activité physique, pouvant donner lieu à des compétitions ». Par ailleurs, la pêche sportive l’est (sportive) parce qu’elle répond aux qualités exigées par « l’esprit sportif » : respect de l’adversaire (le poisson), respect du règlement (la Loi), respect de l’environnement des compétitions (milieux aquatiques), … etc. Et ce, que l’on pratique seul, ou dans le cadre de compétitions (où l’aspect physique de cette activité n’a rien à envier à l’athlétisme).

On doit donc pouvoir dire que la pêche est un loisir qui peut être sportif.

La pêche sportive en France, est représentée par trois fédérations :

  • la Fédération Française de Pêche en Mer
  • la Fédération Française de Pêche Sportive au Coup
  • la Fédération Française des Pêcheurs à la Mouche et au Lancer.

Ces trois fédérations disposent d’un agrément de Délégataire de Mission de Service Public délivré par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, et sont membres du CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français).

La pêche peut se diviser en 2 grands types de pêche :

  • la pêche en eau douce
  • la pêche en mer

Ces différentes sortes de pêches sont chacune adaptées à certaines familles de poissons. La pêche à la mouche, par exemple, permet principalement la capture des salmonidés (truite, saumons, ombres…) et la pêche au coup, les cyprinidés (gardons, carpe…)

Techniques de pêche en eau douce

Pêcheurs en barque sur la Saône

 

Pêcheurs en barque sur la Saône

La pêche en eau douce se compose de 4 types principaux de pêche.

 

Pêche au posé

La pêche au posé consiste à présenter une esche aux poissons sur le fond. La ligne est donc composée principalement d’une plombée ou d’un amorçoir ( feeder en anglais ) ou d’un plomb (dont la forme peut varier d’après l’intensité du courant ou la nature du sol). Il s’agit donc bien d’une pêche au lancer dont la touche sera détectée par un dispositif de contre-poids (écureuil, une boulette d’amorce sur le fil entre le moulinet et le premier anneau de la canne ou par un détecteur électronique cher aux carpistes.Elle peut aussi être detectée par l’intermédiaire d’un quiver tip (Les touches sont signalées par le scion (tip) qui remue (quiver)). (des illustration de montage et de matériel vont arriver)

 

Pêche au coup

La pêche au coup est une technique qui consiste à attirer le poisson à un endroit déterminé appelé coup. Le principe parait simple, mais de nombreuses règles doivent être connues en fonction du lieu de pêche et de l’espèce de poisson recherchée. On ne peut pratiquer celle-ci que sur les rivières de deuxième et troisième catégorie (rivière lente, fleuve), les canaux, les étangs. Les espèces de poissons ciblées sont les poissons blancs : ablettes, gardons, brèmes, carpes, tanches, rotengles, ides sont ceux qui sont le plus pêchés par cette technique. Principe : à partir d’un mélange plus ou moins complexe de farine et de graine de toutes sortes on confectionne une amorce qui sera lancée à une certaine distance du bord, déterminée par la longueur de la canne, en général entre 6 et 14 mètres. L’amorce par sa composition va attirer le poisson sur le coup, zone où l’on viendra pêcher au ras du fond avec une ligne flottante ou non. Cette pêche est sportive et de nombreux concours ont lieu dans de nombreux pays tant au niveau national qu’international. Il y a également des compétitions inter-nations. Les meilleurs pêcheurs sont sponsorisés par de grandes marques. Citons quelques grandes nations qui ont été championnes du monde : l’Angleterre, la France, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, ainsi que certains pays de l’est qui depuis quelques années sont souvent sur les podiums internationaux Il faut de nombreuses années de persévérance pour commencer à obtenir des résultats, il y a peu d’écoles pour ce type de pêche, c’est l’écoute et les conseils des autres qui permettent d’évoluer dans cette discipline

 

Pêche au toc

Cette pêche consiste a capturer la plupart des salmonidés des rivières de haute et moyenne montagne en utilisant des appâts naturels récoltés au préalable sur le lieu de pêche. Les appâts utilisés varient en fonction de la saison, de l’altitude et de l’état de l’eau. Le matériel, quant à lui, est très spécifique mais peut être choisi principalement par rapport à la taille du cours d’eau que l’on souhaite prospecter.

 

Pêche au vif

Il s’agit d’une pratique partagée par les « pêcheurs au coup » (le coup étant le lieu où on pêche après avoir appâté, parfois plusieurs jours auparavant) et les « pêcheurs au lancer ». Elle consiste à attirer les poissons carnassiers (par exemple silure, brochet ou sandre, en rivière) à l’aide d’un poisson vivant fixé sur l’hameçon.

 

Pêche à la mouche

 
Pêche à la mouche dans la Saine (39)

 

Pêche à la mouche dans la Saine (39)

La pêche à la mouche se décline en quatre catégories :

  • la pêche à la mouche sèche,
  • la pêche à la mouche nymphe,
  • la pêche à la mouche noyée,
  • la pêche à la mouche streamer.

Ces techniques consistent à imiter soit les insectes qui pondent leur œufs à la surface de l’eau (mouches sèches), soit l’éclosion de ces œufs (nymphes et émergeantes), soit des insectes noyés ou en vie subaquatique (nymphes et noyés), soit des petits poissons (streamers). Les poissons comme l’ombre, la truite et les autres prédateurs étant consommateurs de ces insectes ou de ces poissons, ils mordent à l’hameçon. La pêche à la mouche permet de prendre tous types de poisson dans des milieux variés (eau douce, eau salée).

Une « mouche » est donc une imitation, nommée aussi « artificielle », qui tend soit à provoquer une attitude agressive de la part du poisson recherché (territorialité), soit à reproduire, plus ou moins parfaitement, l’insecte ou le poissonnet dont le prédateur se nourrit. Cette artificielle est généralement faite par le pêcheur à la mouche lui-même en fixant sur l’hameçon divers matériaux, plumes et poils variés le plus souvent. Cette activité de « montage de mouche » nécessite, outre une grande dextérité, une bonne connaissance de l’éthologie des salmonidés et une expertise certaine en entomologie.

La première description écrite de pêche à la mouche se trouve dans le Natura Animalium, où Claude Aelien (200 après J.C.) décrit une technique de pêche macédonnienne consistant à leurrer des « poissons tachetés » (probablement des truites fario) à l’aide d’hameçons recouvert de laine rouge et cerclés de plumes de coq. Il est remarquable de constater qu’au XXIe siècle c’est la même technique, pratiquement inchangée, qui permet aux « moucheurs » de leurrer des truites en imitant Ecdyonurus venosus (éphémère de la famille des Heptagéniidés).

 

Pêche au lancer

Cette technique est utilisée en lac, rivière et torrent de montagne et se pratique à l’aide d’une canne de lancer équipée d’un moulinet.

On peut distinguer deux types de pêche au lancer, se différenciant notamment par le poids des leurres utilisés :

  • le « lancer » traditionnel, et
  • l’« ultra-léger »

Le lancer traditionnel se fait à la cuillère, aux devons, ou avec des poissons nageurs.
La cuiller est un leurre constitué d’un hameçon et d’une pièce métallique mobile et fixée en un point de l’hameçon.
Le devon est un leurre tournant.
Le poisson nageur est une imitation de petit poisson. Là aussi, ce sont les vibrations engendrées par le leurre qui provoque l’agressivité du poisson.

Divers leurres

 

Divers leurres

Des types variés de cuillères (tailles, formes ou couleurs) sont adaptés aux espèces, à la luminosité, au type de cours d’eau. Par exemple, en eau trouble, des couleurs lumineuses telle que l’argent sont préférée à la couleur cuivre tachetée de rouge utilisée en torrent de montagne. Le noir est utilisé quand on voit le fond du cours d’eau. La rotation de la cuillère produit dans l’eau des ondes sonores s’apparentant aux battements d’ailes d’une mouche s’échappant de l’eau. Ainsi le jeu du moulinet est crucial car il conditionne l’efficacité du leurre. il peut être rapide en été (les poisson sont plus vifs qu’en hiver), ou lent (en hiver les poisson sont engourdis par le froid donc ne vont pas se déplacer sur beaucoup de terrain), ou saccadé… À vous de voir !

exemples typiques de pêche à la cuiller :

  • pêche au brochet (Rivières des Alpes)
  • pêche à la truite (Torrents corses)

 

La pêche aux engins

 

Pêche à la main]

La pêche à la main consiste, en eau douce, à pouvoir attraper un poisson à la main. Pour ceci le pêcheur doit être très discret ou très patient, mais vif au moment d’attraper le poisson. Cette pratique est totalement prohibée en France

 

Techniques de pêche en mer

La pêche en mer, est composée de techniques différentes d’après le lieu d’où l’on pêche

 

Du bord

 

le Surf Casting

Littéralement lancer dans la vague, cette pêche est pratiquée sur tout les littoral. La technique consiste à propulser à l’aide d’une canne de lancer, ses appâts dans les vagues et attendre la touche des poissons venant au bord pour se nourrir. Les touches sont visibles sur la canne posée sur une pique ou un trépied. Cette pêche se pratiquant dans les vagues donc dans des zones de turbulence, on utilise un plomb dit plomb-grappin muni de trois ou quatre branches qui va stabiliser la ligne en accrochant le fond sableux. Elle connait d’autant plus de succès si la mer est forte,la nuit, au lever et couché du soleil et si l’on s’attache à utiliser pour appâts des vers ou coquillages présents dans les zones pêchées.

La ligne est généralement composée d’un corps de ligne sur lequel sont attachés un ou plusieurs hameçons et au bout duquel est fixé le leste. Le montage (Hameçons, grappin, perles etc…)sera fonction du site de pêche, du poisson recherché des conditions climatiques (vents,courants…)ainsi que de l’humeur du pêcheur.

Les espèces le plus souvent traquées sont les bars ou loups, les sars, les dentis.

Pour lancer sa ligne, le pêcheur pénètre plus ou moins dans la mer, généralement vêtu de combinaison étanche protégeant jusqu’au haut du corps.

Cette discipline, très technique, voit des pêcheurs du monde entier s’affronter sur les rivages de toutes les mers du globe. Des compétitions nationales ou internationales sont organisées par les fédérations ou les grands clubs tels le Team Corsica Fishing, célèbre club corse de la région bastiaise.

 

la mouche

 

Intérêt de l’activité

La pêche sportive est une passion avant toute chose qui peut être cataloguée en sport dans certains cas même s’il ne faut enlever à cette pratique ni la stratégie (comme l’amorçage et la préparation des esches), ni l’effort physique (comme la pêche itinérante et à la mouche) et certainement pas la concentration si chère à d’autres disciplines.

Cette pêche a évidemment évolué depuis son origine, aussi bien en matériel qu’en prises et en techniques.