Pom-pom girl
Une pom-pom girl (faux anglicisme) ou cheerleader (en Amérique du Nord) est une jeune fille assurant un spectacle à base de chant, de danse et de figures acrobatiques durant les événements sportifs et lors de championnats spécifiques.
Pom-pom girls : danse des cheerleaders des Washington Redskins
Pom-pom est un terme anglais signifiant « pompon ». Cheerleader peut se traduire par « Meneur d’applaudissements ». Au Québec, la recommandation officielle de l’OQLF est « meneuse de claque »[1], et c’est ce terme qu’on entend ordinairement dans les médias, et de plus en plus souvent dans la langue courante. L’expression est aussi employé par les Franco-canadiens.
Histoire
Si l’expression française pom-pom girl correspond bien à une jeune fille, cheerleader se dit également d’un garçon assurant ce rôle. Même si l’on estime qu’aujourd’hui, aux États-Unis, 90 % des cheerleaders sont de sexe féminin, cela n’a pas toujours été le cas. À la fin du XIXe siècle, c’était exclusivement des garçons et ce n’est que dans les années 1920 que les filles ont commencé à y jouer un rôle. Dès les années 1940, cette activité était devenue largement féminine.
Les débuts
L’histoire du cheerleading commence à la fin des années 1880. Le premier cri organisé enregistré sur un campus américain fut « Ray, Ray, Ray! TIGER, TIGER, SIS, SIS, SIS! BOOM, BOOM, BOOM! Aaaaah! PRINCETON, PRINCETON, PRINCETON! », répété sur un rythme de locomotive, à l’Université de Princeton en 1884.
Quelques années plus tard, Thomas Peebles, un diplômé de Princeton, introduit ce principe à l’université du Minnesota. C’est sur ce campus que le cheerleading organisé est né en 1898. Cette année là, Johnny Campbell, un étudiant de l’Université du Minnesota, dirigea la foule des supporters durant un jeu de football américain en lançant ; « Rah, Rah, Rah! Sku-u-mar, Hoo-Rah! Hoo-Rah! Varsity! Varsity! Varsity, Minn-e-So-Tah! », un slogan devenu notoire et toujours utilisé aujourd’hui.
Les femmes ne sont devenues activement impliquées que dans les années 1920. Les cheerleaders de l’université du Minnesota ont commencé à incorporer la gymnastique et les mouvements acrobatiques dans leurs cheers. La première cheer flash card section a été dirigée par Lindley Bothwell à l’Université d’État de l’Oregon[2].
Évolution
Les années 1930 : les universités et les collèges ont commencé à exécuter des routines de pompon et utiliser des pompons en papier[2].
Les années 1940 : la première troupe de cheerleading a été formée par Lawrence R. Herkimer de Dallas (Texas).
Les années 1950 : les cheerleaders d’universités ont commencé à ouvrir des ateliers de cheerleading pour en enseigner les bases[2].
Les années 1960 : le pompon en vinyle a été inventé par Fred Gastoff et présenté par la International Cheerleading Foundation (ICF).
Les années 1970 : en plus de supporter les équipes de basket-ball et de football traditionnel, les cheerleaders ont commencé à soutenir tous les sports scolaires, sélectionnant parfois différents groupes pour supporter le catch, l’athlétisme et la natation. La première diffusion nationale des championnats de cheerleading universitaire à la télévision fut lancée au printemps 1978 sur la chaîne CBS à l’initiative de l’International Cheerleading Foundation[2].
Le cheerleading commença à être reconnu comme une activité athlétique sérieuse, le niveau requis a radicalement augmenté dans les disciplines comme la gymnastique, les portés en duo, les pyramides et les sauts. De nombreuses équipes de college cheerleading ont commencé à soutenir les sports féminins (le basket-ball, le volley-ball, football) en plus des sports masculins.
Les années 1980 : les compétitions nationales de cheerleading pour les collèges (lycées) aussi bien que pour les équipes universitaires sont apparues dans l’ensemble des États-Unis et l’ICF a commencé à offrir des stages de formation pour les sponsors et les entraîneurs[2].
Les années 2000 : le Texas veut interdire a ces cheerleaders de porter des minijupes et d’avoir des chorégrapies trop provocantes
Aujourd’hui le cheerleading est un sport à part entière.
Football américain
Cassie McLaughlin, cheerleader des Pats, National Football League
En Amérique du Nord, et essentiellement aux États-Unis, les cheerleaders sont devenues les emblèmes des groupies des équipes de football américain.
Chaque équipe de football possède son bataillon de cheerleaders, au nombre d’une douzaine de filles superbes sévèrement sélectionnées. Pendant toute la partie, elles sont sur la ligne de touche, dansant, scandant des slogans, relançant le public en faveur de leur équipe. Déchaînées durant la mi-temps, elles jouent un match dans le match.
Quoique s’en approchant, les cheerleaders ne sont plus des majorettes car elles ne défilent pas et participent à l’animation des stades pendant les matchs.
L’activité est tellement prisée qu’elle est devenue une discipline à part entière, liée aux sports dans le monde universitaire, et offrant des possibilités de participation à des équipes dans le milieu du sport féminin.
Ces équipes sont liées au nom des équipes de football masculines, ou peuvent être dénommées indépendamment.
Dans les fictions
Dans les productions cinématographiques ou télévisuelles, le cliché habituel représente les cheerleaders comme des jeunes femmes superficielles, généralement blondes, stupides et prêtes à tout pour être les meilleures.
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