En France, le président du Conseil a été le chef du gouvernement sous plusieurs régimes dont la IIIe et la IVe Républiques.
Ce titre a été porté pour la première fois par Talleyrand en 1815, suivi par d’autres chefs du gouvernement de la Restauration et de la monarchie de Juillet. Le président du Conseil joue déjà un rôle de premier plan puisque Louis XVIII déclare dans une lettre à Decazes en 1821 : « Ce n’est pas le Roi qui est la clef de voûte. C’est le Président du Conseil. »[1]
Le premier président du Conseil de la IIIe République est Armand Dufaure en 1876. De 1871 à 1876, le chef du gouvernement portait en effet le titre de vice-président du Conseil, le conseil étant présidé par le président de la République (Adolphe Thiers, puis le maréchal Mac-Mahon). A la suite des élections législatives de 1876, il y a une crise politique entre le gouvernement et le président de la République. Le poste de président du Conseil est alors créé. Il n’a rien d’officiel, les lois constitutionnelles de la IIIe République donnant la totalité du pouvoir exécutif au Président de la République. Ainsi, jusqu’en 1934, le Président du Conseil dut cumuler la direction du gouvernement avec un autre portefeuille ministériel puisqu’il n’avait pas en tant que chef du gouvernement officieux de bureaux, de personnel…. Le Président du conseil présentait au Président de la République une liste de ministres issus de partis qui se coalisaient pour la circonstance (le programme était assez succint). Cette coalition restait fragile, à la merci de la défection d’une de ses composantes sur un point particulier de la politique gouvernementale. Le ministère se présentait alors devant la chambre des députés et le Sénat qui lui votaient la confiance.
L’appellation président du Conseil est également celle du chef du gouvernement Italien. Voir Liste des présidents du Conseil italiens.
Sous le Régime de Vichy, le chef du gouvernement était appelé Vice-Président du Conseil.