Autobus (Chauffeur de bus) – Fiche métier

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Autobus (Chauffeur de bus)

Autobus

Autobus standard Irisbus Agora, à Reims, France

 

Autobus standard Irisbus Agora, à Reims, France

Autobus standard Irisbus Agora à Paris (France)

 

Autobus standard Irisbus Agora à Paris (France)

Un autobus (ou bus), comme un autocar (ou car), est un véhicule automobile pour le transport en commun de voyageurs. Le mot bus et autobus vient d’Omnés Omnibus qui était le slogan du chapelier Omnés à Nantes où stationnait le premier réseau de transport en commun du monde.

 

Historique

Apparu au début du XXe siècle, dans la lignée des diligences et autres voitures de transport en commun à traction animale, ce type de véhicule fut d’abord réservé aux lignes à faible trafic routier, en raison de sa faible capacité (une vingtaine à une trentaine de places).

En France, la première ligne complète de bus parisien fût inaugurée le 11 juin 1906 et reliait Montmartre à Saint-Germain-des-Prés, sur un parcours de 5,8 kilomètres.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’autobus remplaça progressivement le tramway dans la majorité des villes de France, d’Espagne, de Grande-Bretagne et d’Amérique du Nord.

À partir des années 1980, l’autobus est parfois remplacé par le tramway, voire le métro, sur les lignes à fort trafic de certaines grandes villes. Ces autres modes de transport ont un coût d’investissement élevé, mais une plus forte capacité modulable, un coût d’exploitation plus faible et sont moins polluants, du fait de leur traction électrique.

 

Autobus et autocar : les différences

Autobus articulé Irisbus Citelis 18, ligne D, à Reims

 

Autobus articulé Irisbus Citelis 18, ligne D, à Reims

 

Autobus

Le terme autobus fait référence à un usage urbain ou périurbain dans lequel la vitesse des véhicules est relativement faible et les arrêts fréquents. On y autorise donc la station debout, et ces véhicules comportent plusieurs portes pour la montée et la descente des voyageurs. Ils sont interdits sur voie autoroutière et ne peuvent donc pas toujours emprunter les rocades des grandes villes.

Désormais, les autobus sont très souvent à boîte de vitesses automatique. Les autobus les plus récents sont surbaissés pour faciliter la montée et la descente des passagers à mobilité réduite (handicapés, personnes âgées, personnes avec poussettes) ; ils peuvent s’incliner vers le trottoir et certains sont même munis d’une rampe rétractable allant jusqu’au sol.

 

Capacités

Les autobus les plus courants peuvent transporter environ 140 personnes, la compagnie de bus norvègienne Oslo Public Transport, dans une publicité, a fait un calcul qui a permis de déterminer qu’un tel bus équivalait à un bouchon de voitures d’à peu près 1 kilomètre de long, en calculant 1 mètre entre chaque voiture et une longueur moyenne de 5 mètres pour les automobiles[1]. Le covoiturage n’est pas pris en compte dans cette publicité.

Pour les lignes urbaines à faible trafic ou circulant dans des rues étroites (centre-ville historique, etc …), on utilise généralement des minibus. Il s’agit d’autobus à gabarit réduit. Leur largeur est inférieure à 2,55 m et leur longueur est comprise entre 8 et 11 mètres.

Pour les lignes urbaines à fort trafic, on utilise parfois des autobus articulés de 18 m, qui apportent un gain de capacité notable (jusqu’à 160 passagers).

 

Autocar

Pour les liaisons interurbaines, on utilise des autocars, dans lesquels les voyageurs sont obligatoirement assis. La directive 2003/20/CE du Parlement européen impose d’ailleurs l’usage des ceintures de sécurité dans les autocars qui en sont équipés (ceux qui ont été mis en circulation après le 1er octobre 2001). Le Code de la route français a été modifié dans ce sens en juillet 2003.

Les autocars sont équipés de soutes dans lesquelles les passagers peuvent déposer leurs bagages encombrants. Ces soutes sont situées sous l’habitacle et, par conséquent, les autocars sont sensiblement plus hauts que les autobus. Pour les longues liaisons (souvent de nuit), certains autocars disposent de toilettes et de couchettes ou de sièges inclinables.

Les autobus sont surtout conçus pour effectuer des trajets moins longs que leurs grands frères, les autocars.

 

Variantes et équipements spécifiques

Certains de ces véhicules sont organisés en deux niveaux ou ponts : on parle dans ce cas d’impériale (bus à impériale de Londres, autocars de tourisme à impériale). L’intérêt est de disposer de plus de place dans un véhicule de même longueur et présentant la même manœuvrabilité. Cependant, la hauteur supplémentaire induite par cette organisation pose des problèmes de sécurité, des accidents graves étant survenus lors du passage sous des ouvrages d’art trop bas. Il impose un élagage (des arbres) plus grand et l’installation de l’escalier fait perdre une partie de l’avantage de capacité. La vue est souvent meilleure, au moins plus dégagée, pour les passagers du premier étage.

 

Dispositions légales

Le texte de base du transport de voyageurs en France reste la Loi d’Orientation des Transports Intérieurs du 30 décembre 1982, dite LOTI, amendée par divers textes.

 

En France

Un même permis de conduire est nécessaire pour les autobus et les autocars : le permis transport en commun (D en France), obligatoire dès que le nombre de passagers potentiels du véhicule, conducteur compris, dépasse neuf personnes. En dessous de ce nombre, les dispositions légales applicables sont celles des véhicules de tourisme. Ce permis est valable pour tous les véhicules assimilés au transport de voyageurs.

Les conducteurs doivent également passer la FIMO (formation initiale minimale obligatoire). Un rappel (FCOS ou formation continue obligatoire de sécurité) a lieu tous les 5 ans.

Les conducteurs sont de plus soumis à de nombreuses règles sociales en ce qui concerne les temps de conduite et la durée du travail. Elles varient selon leur activité.

La réglementation sociale européenne s’applique aux conducteurs d’autocars ou d’autobus effectuant des lignes de plus de 50 km:

  • pause de 45 minutes toutes les 4 h 30 de conduite, fractionnable en pauses de 15 minutes minimum + 30 minutes minimum (en respectant l’ordre 15+30). (4h maxi entre 21h et 6h)
  • La période de conduite maximale est de 9 heures mais peut être portée à 10 heures deux fois par semaine.

A cela s’ajoute le décret 2003-1242 sur la durée du travail dans le transport de personnes:

  • La durée du travail effectif maximale est de 10 heures mais peut être portée à 2 fois 12 heures sous condition. Elle comprend les temps de conduite, de mise à disposition et les autres travaux.
  • L’amplitude comprend la durée du travail effectif et les pauses.
  • Dans le transport régulier, l’amplitude est de 13h mais peut être porté à 14h sous réserve d’autorisation de l’inspecteur du travail des transports. Dans le transport occasionnel, elle est fixée à 14 heures.
  • Interdiction de travailler plus de 9 heures au-delà de 12 heures d’amplitude
  • Obligation de respecter une pause de 11h minimum entre deux amplitudes pouvant être réduite jusqu’à 9h, 3 fois par semaine maximum.

Ce décret est applicable à l’ensemble des conducteurs du transport de personnes sauf les salariés des entreprises soumises à la convention collective des transports urbains.

Les autocars sont limités à une vitesse maximale de 90 km/h sur routes (100 km/h sur autoroutes s’ils disposent de l’ABS).

Un chronotachygraphe analogique (ou disque dans le jargon du métier) enregistre en continu la vitesse du véhicule en fonction de l’heure, permettant aux forces de l’ordre de vérifier à la fois les temps de conduite, le respect des pauses et le respect des vitesses maximales autorisées. Il se présente sous forme d’un disque de carton, noir à l’origine, recouvert de paraffine, que le chauffeur insère sous le compteur de vitesse à sa prise de fonctions. Il ne peut l’en retirer qu’à la fin de son temps de conduite. Un seul disque est admis par 24h sauf si en changeant de véhicule le disque n’est pas compatible avec l’autre chronotachygraphe.

Il n’est pas obligatoire que le car soit équipé d’un chronotachygraphe et donc, même si le véhicule en est équipé, de placer un disque à l’intérieur s’il s’agit de lignes régulières de moins de 50 km.(cas des réseaux urbains notamment)

Depuis le 1er mai 2006, le chronotachygraphe numérique ou électronique a été mis en place. Il est obligatoire dans tous les véhicules neufs de plus de 9 places (conducteur compris) de transport en commun de personnes. Une carte à puce remplace le disque de « papier ». Elle est personnelle et appartient au conducteur (et non à l’employeur). Sa photo d’identité y figure. Elle a une durée de validité limitée à 5 ans. La carte à puce conserve en mémoire tous les trajets, les repos, les excès de vitesse… des 28 derniers jours. L’appareil, lui, conserve ces données pendant 1 an. Il existe quatre types de cartes à puce : carte conducteur, carte cntreprise, carte ateliers (mécaniciens), carte contrôleurs (police, DDE…).

Pour des trajets interurbains longs, deux chauffeurs (ou plus) peuvent — ou doivent au regard de la réglementation susvisée — se relayer, effectuant une rotation toutes les 4 h 30 par exemple pour optimiser le temps pendant lequel le véhicule roule. Chacun met un disque dans le tachygraphe ou une carte à puce.

 

Galerie d’images

 

Les réseaux urbains de France

Voir : Les réseaux urbains français

 

Principales compagnies du Québec

  • Connaisseur
  • Orléans Express
  • Bell-Horizon
  • Limocar
  • Intercar
  • Maheux
  • La Québécoise
  • Sagamie
  • Voyageur
  • La Chaudière
  • Transport Clément Bégin

 

Principaux constructeurs

  • Evobus (Mercedes-Benz, setra, OMNIplus)
  • Irisbus (Renault, IVECO, Matra. controlé par FIAT-IVECO)
  • MAN (neoman, neoplan)
  • solaris (Pologne)
  • Volvo
  • Prévost (Amérique du Nord)
  • MCI (Amérique du Nord)