Un feuilleton a différentes significations :
- partie d’une page (entre un cinquième et un tiers de la surface) réservée à une rubrique régulière (dans un journal imprimé quotidien) ;
- article paraissant régulièrement dans un périodique (chronique, critique, etc.) et n’occupant pas une page entière (il y a des exceptions) mais plutôt, comme ci-dessus, une portion de page, et généralement imprimé en bas de page ;
- chapitre d’un roman publié dans un périodique, quelle que soit la place occupée (portion de page, page entière, plusieurs pages) : une bibliographie parlera par exemple d’un roman en 78 feuilletons parus de [telle date] à [telle date] dans les colonnes de [tel périodique] ;
- dans l’audiovisuel, récit découpé en chapitres : feuilleton radiodiffusé (ou feuilleton radiophonique), feuilleton télévisé ;
- le roman-feuilleton, genre littéraire se caractérisant souvent par l’existence de personnages nombreux et parfois récurrents, et par de nombreux rebondissements dans l’action intervenant à la fin du chapitre, prévus à l’origine pour fidéliser le lectorat : Ponson du Terrail, Eugène Sue, Maurice Leblanc, Gustave Le Rouge et Michel Zévaco, entre des centaines d’autres, se sont illustrés dans ce qui reste comme une spécialité du XIXe siècle et du premier quart du XXe siècle ;
- roman-feuilleton est aussi utilisé dans le langage courant, par extension, pour désigner une histoire peu vraisemblable. Cette expression tend toutefois à disparaître, à mesure que disparaissent aussi ceux qui ont connu et suivi les romans-feuilleton publiés dans les quotidiens (ou radiodiffusés comme Signé Furax). Cette expression diffère notablement de ce qui est rocambolesque (histoire ou série d’événements pourvus de péripéties suffisamment extravagantes pour rappeler le personnage de Rocambole, qui a inspiré cet adjectif).