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Grande école

Grande école

L’expression grande école désigne en premier lieu les écoles d’enseignement supérieur françaises recrutant majoritairement sur concours parmi les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles. Elles font partie, avec les universités et les établissements formant au brevet de technicien supérieur entre autres, de l’enseignement supérieur en France

Initialement, en France[1], le développement des grandes écoles est venu de la méfiance du pouvoir politique vis-à-vis des universités qu’il jugeait trop inféodées à l’Église, trop engourdies dans la scolastique et assoupies dans des privilèges. Les premières grandes écoles appelées alors Écoles spéciales nées au milieu du XVIIIe siècle étaient surtout destinées à fournir les cadres techniques et militaires de l’État. Les grandes écoles commerciales ne seront fondées que dans un second temps.

Les grandes écoles constituent une des particularités du système français d’enseignement supérieur (ainsi que des systèmes qui s’en sont inspirés), et présentent quelques traits caractéristiques : elles sont moins portées vers la recherche que les universités et pour celles d’entre elles qui fournissent une grande partie des dirigeants français, elles étaient (en 1998) moins accessibles aux milieux « modestes » qu’elles ne l’étaient en 1950 [2].

Origines

Au départ les écoles spéciales, qui seront appelés plus tard grandes écoles ont été crées au milieu du 18°siècle pour fournir le personnel technique de haut niveau dont l’État avait besoin et aussi en partie pour prendre la relève des jésuites[3] qui au moment de leur expulsion (1763-64) géraient environ 120 collèges. De grands administrateurs de la Révolution française tels Napoléon Bonaparte (école de Brienne), Lazare Carnot (école du génie de Mézières) en sont issus. Ce dernier avec Gaspard Monge, un mathématicien, a créé l’École polytechnique en 1794.

La France présente ainsi un système original, unique en Europe et dans le monde, dans la mesure où coexistent les Grandes Écoles et les universités. Les grandes écoles diffusent des enseignements dans les domaines des sciences de l’ingénieur, du commerce, de l’agronomie, de l’administration… (voir ci-dessous) tandis que l’université conserve, de manière exclusive, les enseignements de médecine, de droit etc.

Histoire

Avant la Révolution française

Création des premiers concours scientifiques pour l’entrée dans les corps techniques militaires (Génie, Artillerie, Marine). Création d’écoles de formation des officiers techniques et des ingénieurs de l’État. (École des ingénieurs-constructeurs des vaisseaux royaux 1741, École royale des ponts et chaussées 1747, École royale du génie de Mézières 1748, École des mines de Paris 1783). Création d’écoles royales militaires pour nobles boursiers préparant l’entrée dans les corps techniques militaires. Arts et Métiers fondée au cours du XVIIIe siècle.

La 1re République et l’Empire

1794 : Création de l’École centrale des travaux publics (rebaptisée l’École polytechnique en 1795) et de l’École normale.

Antoine-François Fourcroy, dans son Rapport fait à la Convention sur l’organisation des écoles destinées aux divers services publics du 30 vendémiaire an IV, définit la doctrine de l’École spéciale qui pour Thuillier[4] vaudra aussi pour tous les projets d’ENA jusqu’en 1945 : « il est nécessaire que les sujets admis dans ces écoles y soient dans un nombre correspondant au besoin du service, qu’ils se consacrent dés leur entrée dans cette carrière à servir l’État ». La Loi concernant les écoles de services publics du 30 vendémiaire an IV en fixe la liste suivante:

  • École polytechnique
  • École d’artillerie
  • École des ingénieurs militaires
  • École des ponts et chaussées
  • École des mines
  • École des géographes
  • École des ingénieurs de vaisseaux
  • Écoles de navigation (anciennes écoles de mathématiques et d’hydrographie pour la marine de l’état et écoles d’hydrographie destinées à la marine du commerce)
  • Écoles de marine

La Loi sur l’organisation de l’instruction publique du 3 brumaire de l’an IV établit, outre les écoles primaires et les écoles centrales, des écoles spéciales destinées à l’étude de:

  • l’astronomie
  • la géométrie et la mécanique
  • l’histoire naturelle
  • la médecine
  • l’art vétérinaire
  • l’économie rurale
  • les antiquités
  • les sciences politiques
  • la peinture, la sculpture et l’architecture
  • la musique

ainsi que des écoles pour les sourds-muets et pour les aveugles-nés. Seules les écoles de santé et les écoles d’économie rurale vétérinaire seront créées. Une École spéciale des langues orientales est également créée.

L’École polytechnique organise le recrutement par concours et la formation préalable des ingénieurs de l’État, en amont des écoles d’applications (École des ponts et chaussées, École des mines, École du génie et de l’artillerie de Metz, École de la marine, École du génie maritime, École spéciale de géographie et de topographie). L’École normale Supérieure (ENS) forme les futurs enseignants.

La loi générale sur l’instruction publique du 11 floréal de l’an X crée les lycées, maintient les écoles spéciales existantes et institue dix écoles de droit, trois nouvelles écoles de médecine, quatre écoles d’histoire naturelle, de physique et de chimie, deux écoles spéciales pour les arts mécaniques et chimiques, une école de mathématiques transcendantes, une école spéciale de géographie, d’histoire et d’économie publique, une quatrième école des arts du dessin. Elle créé également l’École spéciale militaire.

« Lorsque les élèves auront fini leurs six années d’études dans les lycées, leur application et leurs progrès trouveront, au premier terme de leurs travaux, une nouvelle carrière d’espérance et de succès. Deux dixièmes d’entre eux seront placés dans les diverses écoles spéciales, où ils continueront d’être instruits et entretenus aux frais du trésor public, de manière à acquérir avec gloire un état et une existence assurés dans la république. Jamais avantage plus grand n’a été offert à la jeunesse studieuse. La bonne conduite, l’attachement à leurs devoirs, les études fructueuses, conduiront ceux des élèves qui se seront le plus distingués, à puiser dans les sciences ou dans les arts libéraux les moyens de parvenir à une profession honorable. Jurisprudence, médecine, mathématiques, physique, art militaire, manufacture, diplomatie, administration, astronomie , commerce, peinture, architecture, toutes les routes du savoir et des talens qui rendent les hommes chers et utiles à leurs semblables, leur seront ouvertes. Ceux qui ne passeront pas par ce genre de concours dans les écoles spéciales, pourront se destiner, par une étude particulière des mathématiques, aux écoles de services publics, et s’ouvrir ainsi une autre carrière non moins glorieuse et non moins avantageuse dans le génie, l’artillerie, la marine, les ponts et chaussées, les mines et la géographie. » (Extrait du discours prononcé au corps législatif par Antoine-François Fourcroy, orateur du gouvernement, sur le projet de loi)

L’arrêté des consuls de la république du 12 vendémiaire de l’an XI réunit les écoles d’artillerie et du génie pour former une école commune aux deux armes nommé École d’artillerie et du génie et établie à Metz. L’admission se fait sur examen parmi les élèves de l’École polytechnique. La loi du 21 germinal de l’an XI établit 6 écoles de pharmacie.

La loi di 10 mai 1806, relative à la formation d’une Université impériale et le décret du 17 mars 1808 fixant son organisation remettent en cause le développement des écoles spéciales au profit de la mise en place d’un système universitaire centralisé organisé selon les trois grades des anciennes universités (baccalauréat, licence, doctorat), déjà rétabli dans les écoles de droit. Les écoles de droit et de médecine sont transformées en facultés alors que les écoles de services publics restent en dehors de l’Université.

1815-1870

  • 1816 : Création de l’école des Mines de St-Etienne
  • 1818 : Création du concours d’entrée à l’ENS
  • 1819 : Création de l’École spéciale de commerce et d’industrie de Paris , aujourd’hui ESCP-EAP, notamment par Vital Roux
  • Création de l’École navale.
  • 1821 : Création de l’École nationale des chartes
  • 1824 : Création de l’École royale des eaux et forêts (dite École forestière)
  • 1826 : Création de l’Institution royale agronomique de Grignon
  • 1829 : Création de l’École centrale des arts et manufactures, qui deviendra l’École centrale Paris, pour former des ingénieurs civils.
  • 1833 : Loi Guizot, création des écoles primaires supérieures, à la sortie desquelles (à l’âge de 16-17 ans) les Écoles d’arts et métiers, l’École supérieure de physique et chimie industrielles de Paris (ESPCI), l’École centrale de Lyon en 1857, l’Institut industriel du Nord en 1872 et les écoles de commerce recruteront durant longtemps.
  • Création de nouveaux corps d’ingénieurs de l’État et d’écoles associées.
  • Création de nouveaux corps d’enseignants et d’écoles normales supérieures.
  • Création d’écoles de commerce à Lyon et dans les villes portuaires (Marseille, Bordeaux, Rouen).
  • Loi Falloux 1850.
  • Le baccalauréat est rendu obligatoire pour l’inscription au concours d’entrée de l’X.
  • 1866 : Le lycée St Louis crée différentes divisions préparant à l’École polytechnique, l’École normale supérieure (sciences), l’École centrale, l’École forestière et St Cyr, auxquelles s’adjoint en 1885 une préparation au concours d’entrée de l’École navale.
  • Ouvertures des écoles de formation des ingénieurs de l’État (Mines, Ponts, 1851) aux élèves externes (diplômes d’ingénieur civil), création de nouveaux concours d’entrée.

1870-1945

  • 1871 : Création de l’École libre des sciences politiques en réaction à la “faillite des élites” jugées responsables de la défaite face à l’Allemagne.
  • 1875 : Loi sur l’enseignement supérieur libre. Création des Classes préparatoires littéraires (classe de rhétorique supérieure)
  • 1878 : Création de l’École Supérieure de Télégraphie, qui deviendra l’École Supérieure des Postes & Télégraphes puis l’École nationale supérieure des télécommunications (ENST).
  • 1881 : Création de l’école des Hautes études commerciales (HEC), comme école de commerce “supérieure”, sur le modèle de l’École Centrale pour les ingénieurs civils, par la Chambre de commerce de Paris. Conflits avec les écoles et les autres Chambres de commerce, qui suivront finalement le modèle d’HEC.
  • 1886 : Création d’une année préparatoire à HEC par la Chambre de commerce de Paris
  • 1890 : Création d’un concours commun d’admission aux écoles d’agronomie
  • 1894 : Création de l’École supérieure d’électricité
  • 1896 : Loi Liard, création d’instituts d’enseignement supérieur technique au sein des universités (principalement à Grenoble et Nancy).
  • Création d’écoles de commerce dans la plupart des grandes villes, par les Chambres de commerce et d’industrie, mais aussi par des municipalités (Grenoble, Nantes).
  • 1905 : Réforme des concours scientifiques, introduction de la physique
  • 1906 : Création de “HEC Nord”, l’École des hautes études commerciales du nord (EDHEC – aujourd’hui implantée à Lille, Nice, Paris et Londres).
  • 1907 : Création du titre d’ingénieur des arts et métiers, le brevet des Arts et métier est équivalent au bac, les diplômés des arts et métiers peuvent intégrer l’École centrale ou l’École supérieure d’électricité après un an de Mathématiques spéciales. Création des classes de mathématiques spéciales préparatoires (Mathématiques supérieures). Création des classes d’hypokhâgnes
  • 1919 : Loi Astier sur l’enseignement technique
  • 1919 : Création de l’Ecole des Mines de Nancy. L’Ecole des Mines inventera, en 1957, le concept “d’ingénieur généraliste”, sous la houlette de Bertrand Schwarz.
  • 1920 : Le concours remplace l’examen pour l’entrée à HEC et progressivement dans d’autres écoles supérieures de commerce
  • 1923 : Création du titre d’ingénieur-docteur.
  • 1934 : Loi sur les titres d’ingénieurs et création de la Commission des titres d’ingénieur

Après la seconde guerre mondiale

Création de nouvelles écoles pour former les cadres de la fonction publique (École nationale d’administration, École nationale de la météorologie, École nationale de la santé publique, École nationale des travaux publics de l’État, École nationale de l’aviation civile etc.). Création des Instituts d’études politiques à partir du modèle de l’École libre des sciences politiques, qui est nationalisée et devient l’Institut d’études politiques de Paris. Transformations des instituts universitaires en école nationale supérieure d’ingénieurs, création du concours commun des ENSI. Élévation du nombre d’année d’enseignement dans les Écoles nationales d’arts et métier (cursus en 4 ans après un baccalauréat technologique). La durée de la formation dans les écoles d’ingénieurs et de commerce se généralise à 3 ans (après les deux années de classes préparatoires). Développement d’écoles supérieures d’enseignement technique post-bac (INSA, ENI). Concours commun Supélec-SupOptique (1957), concours commun Centrale Paris-Centrale Lyon (1963) puis concours commun Centrale-Supélec. 1965 : Création du CELSA (Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées devenue par la suite École des Hautes Études en Sciences de l’Information et de la Communication) au statut particulier car autonome mais intégrée à la Sorbonne. 1968 : Création du statut d’institut national polytechnique 1970 : Création de l’ENSTA par regroupement de 4 écoles d’application de l’X (École nationale supérieure du génie maritime (fusion de 3 écoles en 1960: (École d’application du génie maritime, École des ingénieurs de l’artillerie navale (1910)), École d’application de l’artillerie navale (1910), École nationale supérieure des poudres (1900), École nationale supérieure de l’armement (1936), École des ingénieurs hydrographes de la marine) et création du concours commun Mines-Ponts. Les classes préparatoires commerciales passent à deux ans en 1996. 1974 : Les Écoles nationales d’arts et métiers, transformées en ENSAM en 1963, passent au cursus en 3 ans après 2 ans de prépa. Généralisation des concours communs. Passage de 3 à 5 ans de la scolarité des Instituts d’études politiques (années 2000).

Le système français d’enseignement supérieur, formé des classes préparatoires et les grandes écoles et dont la scolarité est sanctionnée par un diplôme d’établissement demeura pendant très longtemps déconnecté du système des grades universitaires nationaux. Ce n’est qu’en 1999, à l’occasion de la création du grade de master, que l’ensemble des titulaires d’un diplôme d’ingénieur, ou d’un diplôme de fin d’études d’un IEP et de certaines écoles de commerce se sont vus reconnaître le droit de recevoir un grade universitaire par l’État.

Sociologie des grandes écoles

Typologie des grandes écoles

Il n’existe aucune définition ni liste officielle des grandes écoles. Les textes législatifs et réglementaires font principalement référence aux grandes écoles au travers des “classes préparatoires aux grandes écoles”. Le terme grande école n’est pas employé dans le Code de l’éducation, a l’exception d’une citation du Code de la sécurité sociale, il emploie généralement l’expression d’écoles supérieures pour désigner les établissements d’enseignement supérieur qui ne sont pas des universités.

Le terme désigne au départ un petit nombre d’écoles dont le but était de fournir du personnel aux grands corps techniques de l’État, (École polytechnique, École nationale supérieure des mines de Paris, École nationale des ponts et chaussées etc.) recrutant exclusivement sur concours. Par la suite ont été ajoutées d’autres écoles dont les concours d’entrée sont également très sélectifs (ENA, ECP…). Son usage est parfois étendu à d’autres d’établissements présentant une grande diversité de niveau et de mode de recrutement. La Conférence des grandes écoles (CGE), association professionnelle loi 1901, utilise une définition assez large de la notion de “grande école”, non restreinte aux écoles recrutant majoritairement sur les concours préparés par les CPGE, et s’étendant à un certain nombre d’établissements d’enseignement supérieur menant à un diplôme après cinq années d’études supérieures et recrutant majoritairement sur dossier ou épreuves après le baccalauréat. La liste des membres de la CGE ne constitue pas une liste « officielle » de grandes écoles.

La plupart des écoles d’ingénieurs sont publiques. Elles comptent aussi parmi les plus prestigieuses. Ainsi en 2004-2005, sur 226 écoles, 162 étaient sous tutelle de l’Etat (116 par le Ministère de l’Education Nationale et 46 dépendant d’une autre administration) et 64 privées. Elles ont délivré 26 437 diplômes, dont 25% à des femmes.[5]

Sciences et techniques

Plus de 88 écoles supérieures scientifiques recrutent majoritairement sur un des concours préparés au sein des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) scientifiques (MP, PC, PSI, PT, TSI, BCPST, TB):

  • 35 écoles du Groupe Concours Polytechniques (exceptée CPE Lyon recrutant majoritairement hors CPGE)
  • les 9 écoles du concours Centrale-Supélec
  • les 8 écoles du concours commun Mines-Ponts
  • 8 écoles du concours e3a:
    • École nationale supérieure des arts et industries textiles
    • École nationale supérieure d’arts et métiers
    • École nationale supérieure de céramique industrielle
    • École supérieure d’ingénieurs en génie électrique
    • École supérieure des technologies industrielles avancées
    • École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie
    • Institut français de mécanique avancée
    • École nationale supérieure des technologies et industries du bois
  • 3 des Écoles normales supérieures (Paris (Ulm), Lyon, Cachan)
  • les 5 écoles nationales supérieures agronomiques
  • École nationale supérieure de génie industriel
  • École de l’air
  • École des ingénieurs de la ville de Paris
  • École navale
  • École nationale d’assurances (Conservatoire national des arts et métiers)
  • École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg
  • École nationale d’ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux
  • École nationale d’ingénieurs des travaux agricoles de Clermont-Ferrand
  • École nationale d’ingénieurs des techniques des industries agro-alimentaires
  • École nationale de la météorologie
  • École nationale de la statistique et de l’administration économique
  • École nationale de la statistique et de l’analyse de l’information
  • École nationale des sciences géographiques
  • École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires
  • École nationale supérieure des industries textiles de Mulhouse
  • École nationale des travaux publics de l’État
  • École polytechnique
  • École supérieure de physique et de chimie industrielles
  • École spéciale militaire de Saint-Cyr
  • Télécom INT (Institut National des Télécommunications)

D’autres écoles recrutent directement après le baccalauréat telles que les Ecoles Nationales d’Ingénieurs (ENI), les Instituts Nationaux de Sciences Appliquées (INSA), et les Universités de Technologie.

51,5 % des ingénieurs diplômés en 2003 étaient issus des classes préparatoires aux grandes écoles (61% en 1993) (sources: [1])

L’article Écoles d’ingénieurs en France donne la liste de l’ensemble des écoles d’ingénieurs quelque soit leur mode de recrutement.

Lettres

Trois écoles supérieures recrutent majoritairement sur un des concours préparés au sein des classes préparatoires aux grandes écoles littéraires (Classique, Moderne, BL):

  • École normale supérieure (Ulm) (section lettres)
  • École normale supérieure lettres et sciences humaines (LSH)
  • Ecole nationale des chartes.

Économie et commerce

Une quinzaine d’écoles recrutent majoritairement sur un des concours préparés au sein des classes préparatoires aux grandes écoles économiques et commerciales (voies scientifique, économique, technologique):

  • Audencia
  • BEM Bordeaux Management School
  • CERAM Sophia Antipolis (Nice)
  • École des hautes études commerciales du nord
  • École de management de Lyon
  • Grenoble École de management
  • École supérieure de commerce de Lille
  • École supérieure de commerce de Reims
  • École supérieure de commerce de Rouen
  • École Supérieure de Commerce de Toulouse
  • ESCP-EAP
  • École supérieure de commerce et de management de Tours-Poitiers
  • École supérieure des sciences économiques et commerciales
  • Euromed Marseille École de Management
  • École des hautes études commerciales
  • ICN Graduate Business School (Nancy)
  • Institut d’économie scientifique et de gestion
  • Institut européen d’études commerciales supérieures (IECS-École de management de Strasbourg)
  • INT Management (Institut National des Télécommunications)

La majorité des écoles supérieures de commerce recrute actuellement majoritairement par admission parallèle, 35% des élèves étant issus des classes préparatoires.

Domaine d’enseignement des écoles

Parmi les grands domaines d’enseignement, on distingue notamment :

  • les écoles militaires;
  • les écoles d’ingénieurs ;
  • les écoles de commerce et de gestion ;
  • les écoles normales supérieures ;
  • l’École nationale des chartes ;
  • les instituts d’études politiques.

Pour une liste des établissements d’enseignement supérieur en France, voir l’article études supérieures en France.

Relation avec les centres de recherche et développement et les entreprises

Dans un bassin d’emploi territorial, les relations entre les grandes écoles ou les universités, les centres de recherche et développement, et les entreprises peuvent être organisées dans le cadre de pôles de compétence, par des projets d’intelligence économique territoriale.