Paysagiste
Paysagiste : un seul terme, plusieurs métiers…
On distingue le “paysagiste maître d’oeuvre” (dit aussi parfois “paysagiste conseil”) du “paysagiste entrepreneur” (chargé de la mise en oeuvre, de la réalisation des travaux et de la gestion d’espaces), du “pépiniériste” (fournisseur), du “paysagiste-jardinier” ou “jardiniste” (créateur et/ou gestionnaire de parcs et jardins) même si ces termes recouvrent parfois une même personne physique. La définition retient aussi le “peintre ou dessinateur de paysage”.
Le “paysagiste Maître d’Oeuvre” ou “Paysagiste conseil” :
Un rôle d’étude et de conseil :
En amont, il aide à définir une politique sur le paysage ou un projet. Il a en charge l’analyse du paysage à l’échelle d’une grande région ou d’un site précis dans le cadre de l’élaboration d’un document d’orientation ou de planification (plan de paysage, charte paysagère, SCOT, PLU), d’un grand projet (création, requalification ou recherche d’une implantation d’une infrastructure, d’un équipement, d’un quartier) ou de projets plus ponctuels. Les intervenants sur le paysage sont nombreux : agriculteurs, particuliers faisant construire, chef de projet d’infrastructure, promoteurs, carriers, exploitants d’éolienne… Le rôle du conseil consiste alors à engager une réflexion sur l’évolution du paysage. En tant que médiateur, il aide à coordonner plusieurs politiques ou opérateurs autour d’un projet commun et partagé d’évolution du paysage. Ces outils sont multiples et vont du plan, à la charte, le cahier de recommandation, le règlement, le cahier d’orientations…
Un rôle de concepteur ou de Maître d’oeuvre :
A partir d’un programme, il a en charge la création ou la requalification d’espaces publics (places, rues, traverses de bourgs, espaces résidentiels), d’un parc ou d’un jardin, la conception d’aménagement touristiques et de loisir… Il peut alors en assurer la conception, estimer le projet financièrement et en définir les modalités techniques de réalisation (choix de matériaux et de mises en oeuvre), aider à définir des entreprises, suivre le chantier… Ses champs d’action sont nombreux : requalification de friches, de berges, d’espaces publics urbains, quartiers résidentiels, zones d’activités, création de sentier en hauts lieux, aménagement du littoral, de voies de tramway… Il est autant amené à intervenir sur des sites patrimoniaux que jugés disqualifiés.
Le “Paysagiste entrepreneur” :
Gestionnaire d’une entreprise spécialisée, il a en charge la création ou la gestion d’un espace public, d’un jardin, de travaux paysagers, de terrains sportifs, de travaux d’élagage… Dans ce cadre, il peut aussi être amené à des prestations de conception. Sa prestation comprend la traduction des documents de conception et la définition des travaux, tâches, équipes, matériels à mettre en oeuvre, le choix des fournisseurs, ainsi que l’exécution et la coordination des travaux de création et d’entretien. Suivant ses compétences, il peut assurer ses prestations sur différents champs : terrassements, petites maçonneries, sols minéraux et sportifs, semis, plantations, implantations de réseaux d’arrosage et de mobilier, élagage.
Le “paysagiste pépiniériste” :
Historique du métier d’entrepreneur paysagiste
Par le passé, le paysagiste était appelé jardinier. On le définissait comme dessinateur de jardins et de parcs. Le terme de paysagiste est apparu au XXe siècle. Ce métier a connu son essor à l’aube des années 80, en réaction à l’architecture des années 60 qu’on peut caractériser de « très béton ». Le développement des villes, la création de villes nouvelles ou encore la construction de résidences secondaires exigent l’intervention de spécialistes en paysage. Les métiers du paysage ont connu une évolution technologique sensible : nouveaux matériaux, machines, nouvelles méthodes de culture.
Le métier d’entrepreneur paysagiste
La profession nécessite des connaissances et un savoir faire issus de nombreux autres corps de métiers (travaux publics et génie civil, architecture, décoration etc. …). Les professionnels doivent donc être polyvalents, et ce à tous les niveaux : conception, réalisation, entretien des espaces. L’entreprise paysagiste est très liée à l’évolution de l’habitat et des vies modestes.
L’activité des espaces verts a beaucoup évolué dans différents domaines comme la création de jardin privés, parc, et espaces verts d’accompagnement de bâtiments (écoles, HLM, hôpitaux, usines etc. …), terrains de sport, golfs, abords paysager de voies de circulation, installations d’arrosage automatique intégré et entretien des espaces verts. Mais rares sont ceux qui réussissent à obtenir des salaires élevés. Un paysagiste débute en moyenne à un salaire brut de 1 200 à 1 400 € et un professionnel confirmé perçoit en moyenne entre 2 300 et 2 700 €. Une bonne connaissance technique des plantes et de la géologie est évidemment nécessaire. Il faut également s’armer d’une bonne dose de patience. Un entrepreneur paysagiste doit parfois attendre plusieurs années avant de voir l’aboutissement de son œuvre, le temps que les arbres poussent.
La clientèle du paysagiste entrepreneur
- des particuliers qui font aménager jardins et terrasses de résidences principales et secondaire avec des budgets souvent limités.
- des collectivités publiques ou privées avec lesquelles elles traitent pour des petits chantiers et chantiers plus importants.
Quelques chiffres (paysagistes entrepreneurs)
Les entreprises du paysage en France selon l’Unep (l’union nationale des entrepreneurs du paysage) – date ?:
- 13 200 entreprises dont 78% ont moins de 6 salariés
- Près de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires
- Près de 65 000 personnes au travail, dont 80% en CDI
- Age moyen des chefs d’entreprises : 45 ans
- Age moyen des salariés : 34 ans
- 40% des entreprises ont été créées au cours des 10 dernières années
- Plus de 240 millions d’euros d’investissement annuel
Écoles francophones du paysage
- École nationale supérieure du paysage de Versailles (ENSPV) à Versailles
- École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux (EAP Bx.) à Bordeaux
- École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille (ENSAPL) à Lille
- École nationale supérieure de la nature et du paysage (ENSNP) à Blois
- Institut national d’horticulture (INH) à Angers
- École supérieure d’architecture des jardins et des paysages (ESAJ) à Paris
- École d’ingénieurs de Lullier à Genève, Suisse
- Institut supérieur industriel de Gembloux (ISI) à Gembloux, Belgique
- Institut Arthur Haulot- HELDB à Bruxelles, Belgique
- Institut d’Architecture de l’Université de Genève ([1])
- École d’architecture et de paysage de Montréal (EAPM) à Montréal, Canada
Les diplômes toutes acceptations confondues
Le certificat d’aptitude professionnelle agricole est le premier diplôme du paysagiste. Le Brevet d’études professionelles Agricoles est le second diplôme et est de même valeur que le CAPA, le poste proposé sera “ouvrier qualififié”. Le bac Professionnel Agricole ouvre la possibilité de commencer comme chef d’équipe Le Brevet de technitien supérieur agricole donne le niveau d’un conducteur de travaux. Le titre de paysagiste DPLG (Diplômé par le Gouvernement) le diplôme d’Ingénieur paysagiste ou d’ingénieur des travaux horticoles et paysagers, certaines spécialisations universitaires ou d’écoles spécialisées (ESAJ) forment aux métiers de Maître d’oeuvre, de conceptions, de conseil, de chargés de projet ou de chargé d’étude. [1]
Quelques paysagistes (liste non exhaustive)
- Jean Claude Dubois
- Michel Viollet
- Yves Brunier
- Eric Aversenq créateur de jardins Japonais & à thèmes
- David Roland
- Alan Tichmarsh
- Charlie Dimmock
- Roberto Burle-Marx
- Clément Gilles
- Michel Corajoud
- Michel Desvigne
- Beatrix Farrand
- Bernard Lassus
- Le Nôtre André, créateur de nombreux jardins à la française
- Provost Allain
- Marta Schwartz
- Jean Claude Nicolas Forestier, 1861-1930, architecte paysagiste français, à l’origine de du concept de système de parcs
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