Toxicologie (Toxicologue) – Fiche métier

Toxicologie (Toxicologue) - Fiche métier de l'encyclopédie gratuite des métiers.

Le guide des métiers
Encyclopédie libre des métiers
Buzz métier

Accès aux métiers par thèmes :
Recherche métier :

Encyclopédie des métiers   Ajouter un métier   Ajouter une vidéo métier
Toxicologie (Toxicologue)

Toxicologie (Toxicologue)

La toxicologie (du grec “toxicon”, poison recouvrant les flèches, et “logos”, étude, science) est la science étudiant les substances toxiques (ou poisons), leur étiologie (origine), les circonstances de leur contact avec l’organisme, leurs effets sur celui-ci (organes cibles) et sur l’environnement (écotoxicologie), les moyens de déceler et de les combattre (voies d’élimination, antidotes).

Elle s’intéresse aux effets de l’exposition à des toxiques, quelle que soit la voie d’entrée dans l’organisme (inhalation, contact, ingestion…), et que celle-ci soit seulement potentielle et asymptomatique (on parle alors de toxines), ou responsable de signes cliniques associés (syndrome) réalisant une intoxication proprement dite.

L’intoxication étant un processus dynamique, la toxicologie hospitalière relève souvent d’une procédure d’urgence, mobilisant le clinicien dans une démarche simultanément diagnostique (étiologie toxique ou autre), analytique (interprétation des résultats de la biologie) et thérapeutique (traitement symptomatique, réanimation).

L’étiologie des intoxications et intoxinations est très variée : pollution atmosphérique, exposition professionnelle, intoxication alimentaire, intoxication médicamenteuse, envenimation ou empoisonnement. Les cibles sont également variées : les neurotoxiques affectent le cerveau ou le système nerveux, d’autres produits ou les mêmes affecteront préférentiellement certains organes (glandes, poumons, foie, rein..)

Les toxines peuvent être d’origine animale (venin lors d’envenimation ophidienne par la vipère aspic, par exemple), végétale (empoisonnement par la Belladone ou Atropis belladonna), fongique (champignon vénéneux, comme l’amanite phalloïde, par exemple) ou chimique (intoxication par les métaux lourds, par exemple). Dans sa partie expérimentale et règlementaire, la toxicologie étudie et analyse expérimentalement la toxicité des produits (médicaments humains ou vétérinaires, produits phytosanitaires…) préalablement à leur commercialisation.

L’intoxication dépend souvent d’effet de seuils, le toxicologue se réfère donc à de nombreuses références qui sont des seuils, normes ou doses tolérables ou admissibles, dont par exemple :

La ” Dose Journalière Admissible ” (DJA) (pour les résidus de pesticides) La ” Dose Journalière Tolérable ” (DJT), ou DHTP (Dose hebdomadaire tolérable provisoire) ou (pour les métaux lourds) La ” Dose Limite Annuelle ” (DLA) (pour les radionucléides).

Ces seuils sont calculés pour des toxiques pris individuellement, et non pour des cocktails de polluants qui peuvent agir en synergie (positive ou négative) ou avec des effets de potentialisation, sachant également qu’il existe des niveaux de sensibilités liés au patrimoine génétique, à l’état général de santé, à l’histoire immunitaire, et également à l’âge (le fœtus et l’embryon, ou le jeune enfant sont beaucoup plus sensibles aux toxiques que les adultes). La toxicologie, et plus encore l’écotoxicologie ne sont donc pas des sciences exactes.

La dose mortelle peut être faible (le millionnième de gramme pour la toxine botulique ou le plutonium, respectivement à court terme, ou à moyen ou long terme). Certains produits n’ont un effet toxique que chez des individus génétiquement prédisposés, ou exposés à un effet synergique avec une autre molécule ou affection.

 

Inventaire

L’inventaire des toxiques est un travail lent et difficile, en raison de leur nombre et de la difficulté à mettre en évidence des effets à long terme et/ou synergiques, pour les produits chimiques ou agents biologiques, et pour leurs produits de dégradation et métabolites, d’autant que le nombre de produit chimique créés et diffusés dans la biosphère et les chaines alimentaires a fortement augmenté depuis 200 ans.
Dans l’UE, la directive Reach impose aux industriels une évaluation des impacts des produits les plus utilisés. En France à titre d’exempe, l’INRS avait mi 2007 analysé 380 produits chimiques pour leurs aspects cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR)[1].